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Les policiers grecs manifestent contre l'austérité

Les policiers grecs manifestent contre l'austérité

La Grèce a vécu une situation inédite jeudi lorsque des policiers qui manifestaient se sont confrontés à leurs collègues des brigades antiémeutes.

Ils étaient environ 4000 policiers, gardes-côtes et pompiers à manifester dans les rues d'Athènes contre de nouvelles mesures d'austérité du gouvernement, qui réduiront leurs salaires.

« La troïka nous suce le sang », ont scandé les manifestants, en référence à la Commission européenne, à la Banque centrale européenne (BCE) et au Fonds monétaire international (FMI) qui exigent du gouvernement grec des mesures draconiennes en échange de leur aide financière.

Les exigences de ces trois institutions se traduisent par des coupes dans les dépenses publiques et par un alourdissement fiscal.

Zois Margeus, secrétaire général du syndicat des pompiers de l'Épire (nord-ouest), a expliqué que « les salaires de base ont déjà été réduits de 650 euros (860 $) par mois pour un débutant à 1100 euros (1300 $) en fin de service », contre 820 (1018 $) à 1600 euros (1986 $) il y a deux ans.

Selon M. Margeus il y a en Grèce 4500 postes de pompiers non pourvus, alors que les pompiers effectuent des heures supplémentaires sans être payés.

Les manifestants ont installé devant le ministère des Finances des simulacres de potences avec des mannequins représentant chacun de leurs corps.

Ces simulacres visaient à rappeler au gouvernement la hausse du taux de suicide depuis la mise en oeuvre des mesures d'austérité.

Plutôt des policiers ont bloqué l'entrée du quartier général de la police antiémeute pour empêcher des cars d'acheminer des renforts vers Thessalonique, dans le nord du pays, où d'importantes manifestations sont prévues au cours du week-end.

Des heurts ont éclaté par la suite entre les policiers et la police antiémeute qui tentait d'évacuer l'entrée du bâtiment.

Un membre des forces antiémeutes, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré : « Ils nous font nous battre contre nos propres frères ».

Mercredi, les syndicalistes de la police avaient manifesté devant la résidence du premier ministre Antonis Samaras.

Le gouvernement grec s'apprête à adopter un plan d'économies de plus de 11,5 milliards d'euros (14 milliards $CAN) pour 2013 et 2014.

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