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Ottawa assouplit les règles entourant les émissions de CO2

Ottawa assouplit les règles entourant les émissions de CO2

Le ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent, a revu à la baisse les exigences de réduction des émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon.

Les nouvelles règles présentées mercredi après-midi à Saskatoon fixent la limite d'émission des nouvelles usines de charbon à 420 tonnes de CO2 par gigawatt-heure d'électricité produite, plutôt que 375 tonnes, comme le proposait la version préliminaire du règlement, en août 2011.

De plus, les centrales existantes disposeront de 50 ans pour se plier aux nouvelles exigences, alors que le plan de départ prévoyait une période de 45 ans. La nouvelle norme de rendement entrera en vigueur le 1er juillet 2015.

La société SaskPower se réjouit de ces changements, car elle estime que ces derniers pourraient lui faire économiser 5 milliards de dollars.

Lors de son point de presse, le ministre Peter Kent a notamment réitéré que le maintien de la croissance économique et de la création d'emplois au pays était important.

Cet argument déplaît à Ann Coxworth de la Société environnementale de la Saskatchewan, qui estime que les arguments économiques ne devraient jamais prendre le dessus sur les préoccupations environnementales.

Critiqué par les environnementalistes

Les critiques n'ont d'ailleurs pas tardé à fuser du côté des environnementalistes, qui ont montré du doigt le gouvernement Harper pour son « odieuse irresponsabilité face à la crise climatique ». Ils ont également qualifié la nouvelle politique de « passe-droit à l'industrie du charbon pour polluer gratuitement pour les 50 prochaines années ».

« La mise en place de cette réglementation représentait une occasion pour démontrer le sérieux du gouvernement Harper quant à la lutte aux changements climatiques, et il l'a complètement manquée », a déploré le directeur général du Réseau action climat Canada, Christian Holz.

Greenpeace Canada a qualifié la réglementation de poudre aux yeux, tandis que l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) dit craindre que l'affaiblissement de la réglementation dans le secteur du charbon ouvre la voie à une réduction semblable dans le secteur pétrolier.

Le charbon est l'une des énergies fossiles les plus polluantes et sa combustion représente actuellement 11,5 % des GES au pays, selon les environnementalistes. « La réglementation fédérale sur le charbon représentait les premiers efforts de la part du gouvernement pour atteindre ses objectifs peu ambitieux de réduction d'émissions de GES », ont-ils souligné.

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