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La CAQ veut s'imposer comme le seul adversaire du PQ

La CAQ veut s'imposer comme le seul adversaire du PQ

Un texte de Typhaine Morin

Au 31e jour de la campagne électorale, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, cherche à s'imposer comme le seul adversaire crédible du Parti québécois. Selon François Legault, « c'est impossible de penser que le 4 septembre on va avoir un gouvernement du Parti libéral ».

Lors d'un point de presse organisé vendredi matin dans l'arrondissement Sainte-Foy, à Québec, François Legault a répété le message qu'il martèle depuis le début de la campagne. « Faire le ménage, régler les problèmes de santé, réduire les impôts de la classe moyenne... », François Legault s'est présenté comme le seul capable de mener des changements.

Pourtant, selon les derniers sondages, la CAQ a cessé de progresser. Mais François Legault estime que sa base électorale est « plus solide ». « On a plus d'appuis chez les femmes, on a énormément d'appuis chez les jeunes familles, [...] ce sont les personnes qu'on vise avec nos propositions »

François Legault reconnaît qu'il doit encore convaincre les indécis, mais estime être le seul capable de concurrencer Pauline Marois, la chef du PQ. Selon le chef caquiste, il est « impossible qu'il y ait un gouvernement libéral minoritaire ou majoritaire ». C'est donc avec la CAQ que le PQ devra compter.

Dans l'hypothèse d'un gouvernement péquiste majoritaire, François Legault a réaffirmé qu'il serait neutre en cas de référendum, et a refusé de prendre position. « On ne veut pas de référendum, [...] ça ne fait pas partie de notre plan de match », a déclaré le chef caquiste. « On est dans le camp de ceux qui ne veulent pas de référendum », a-t-il répété.

Négocier, mais avec ses propres choix

Dans l'hypothèse où le PQ formerait un gouvernement minoritaire, François Legault a indiqué qu'il serait prêt à négocier avec celui-ci, mais sur les sujets jugés prioritaires pour son parti.

François Legault a clarifié sa position quant à une éventuelle demande de rapatrier certains pouvoirs d'Ottawa à Québec, une démarche également voulue par le PQ, et notamment sur le rapatriement des pouvoirs en matière d'assurance-emploi. « Je suis d'accord pour rapatrier l'assurance-emploi », a indiqué M. Legault. « À condition qu'on récupère le manque à gagner de 700 millions de dollars par année, a-t-il nuancé. Il faut aussi choisir ses priorités pour être réaliste. »

François Legault a également réagi à la position de constitutionnalistes interrogés dans Le Devoir, selon lesquels il est impossible d'abolir les commissions scolaires, et en particulier les commissions anglophones. M. Legault estime au contraire que c'est possible, dans la mesure où les pouvoirs d'une commission scolaire seraient transmis aux écoles. « On a besoin de décentraliser notre réseau de l'éducation comme celui de la santé. On a consulté des constitutionnalistes », a indiqué M. Legault, et ce transfert de pouvoir serait possible.

Enfin, M. Legault a demandé aux Québécois de lui donner la majorité pour pouvoir mener ses réformes. Selon lui, il est « réaliste » de croire que les caquistes pourraient l'emporter lors du prochain scrutin.

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