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FME, jour 1: Lisa Leblanc, Radio Radio, Half Moon Run et plus (PHOTOS)

FME, jour 1: Lisa Leblanc, Radio Radio, Half Moon Run et plus (PHOTOS)
Jean-Francois Cyr

ROUYN-NORANDA - Ouverture lumineuse pour le 10e Festival de musique émergente de l'Abitibi-Témiscamingue (FME) qui lançait jeudi à 17 h sa programmation de quatre jours. Dans une ambiance cérémoniale mariant la mythologie et la tradition locale, on a entendu quelques dizaines de personnes vêtues de blanc chanter pour la paix, aux sons du canard et de l'orignal. Cortège humain qui a déambulé entre la 9e et la 7e rue avant d'arriver à la place de la scène extérieure Desjardins. Simple, mais sensible manifestation artistique qui donnait invitait à la rencontre, au partage et à la fête.

Du Solids

Au coin de la 7e rue et de la rue Murdoch, le duo Solids, formé à la fin de 2009 par Xavier Germain et Louis Guillemette, a irradié les environs de sons lourds, grunge et indie, amplifiés par quelques micros et caisses de son disposés à même le trottoir situé devant le centre d'artistes autogéré l'Écart. Avec son style versatile et très énergique, la formation a tout donné pour les dizaines de spectateurs qui l'a entourée durant la courte performance. Du dans ta face bien fait et somme toute assez « mélodique ».

La contagieuse Lisa Leblanc

Décidément, elle est cool cette attachante Acadienne qui connaît une ascension fulgurante avec un étonnant succès populaire et commercial (plus de 250 concerts à son actif depuis 2010 et 40 000 albums vendus depuis la parution en mars). Malgré toute la frénésie qui entoure sa carrière, Lisa Leblanc reste simple et très accessible. Rencontrée juste après les tests de son en après-midi, la Néo-Brunswickoise s'est dite réjouie de jouer pour la première fois au FME.

« Je suis arrivée il y a quelques heures et déjà je capote ben raide. C'est malade ici, lance-t-elle en jetant un regard autour d'elle sur la 7e rue. Les peintures, les petits bars en bois, les bancs en pneu, c'est vraiment nice ! La vibe ressemble à Moncton. C'est plein de bon monde cool, accueillant, dynamique, facile d'approche. Moi, ça me parle à plein. »

Découverte au Festival international de la chanson de Granby 2010, où elle a remporté le grand prix, la carrière de la chanteuse est partie en flèche. Peu d'artistes québécoises connaissent en fait une telle popularité en 2012.

« Ça va très bien. Je suis ultra reconnaissante de ce qui m'arrive. J'ai récemment donné 20 shows en 10 jours au Festival Interceltique de Lorient en Bretagne, en France. J'étais dans une tournée européenne d'un mois entre juillet et août. Depuis deux semaines, j'étais en vacances dans mon coin de pays, au Nouveau-Brunswick. Après l'Abitibi, je m'en vais entre autres au Festival western de St-Tite, que j'adore. Je m'ennuie pas ! »

Humour débridé, simplicité déconcertante, lumineuse énergie, joie de vivre galopante colorent à merveille la belle personnalité de Lisa Leblanc qui s'est donnée en concert à 21h, jeudi soir, sur la scène extérieure de la 7e rue. Sa musique «folk-trash» a semblé, encore une fois, frapper dans le mille. Les centaines d'amateurs chantant notamment les paroles des chansons « Plate à mourir » et « La vie c'est d'la marde ».

Pour le plaisir, Lisa Leblanc a même envoyé quelques rythmes rap bien sentis avec une autre formation acadienne de l'heure, Radio Radio (qui proposait Havre de grâce, un album plus relativement plus posé, un terme mal employé !), qui est montée sur scène après sa performance.

Nous l'avons déjà dit, on ne crie pas au génie musical avec l'Acadienne, mais son indéniable talent ne fait que prendre davantage d'ampleur avec cette sincère humanité qu'elle partage de belle façon.

Half Moon Run

Trio montréalais d'adoption, Half Moon Run s'est révélé à M pour Montréal en 2011. Rarement une formation québécoise si peu connue aura connu une progression si rapide ces derniers temps.

Quelques showcases dans la métropole à l'automne et une apparition à Austin, Texas, durant le festival South by Southwest, puis certains autres bons coups, voici que le groupe s'est retrouvé à jouer partout au Québec en 2012, jusqu'à donner deux concerts aux Iles de la Madeleine durant l'été. Jeudi soir, dans une Agora des arts bondée, les gars (promis à un avenir étincelant) ont offert de belle manière leur musique folk-rock d'une étonnante maturité, agrémentée de soul, funk et d'électro.

Instruments bien maîtrisés, belles harmonies vocales (parfois un peu trop appuyées durant les balades, mais bon...), superbes mélodies, un son de grande qualité d'autant plus intéressant que les musiciens semblent s'entendre à merveille sur scène. Leur album, intitulé Dark Eyes a conquis bien du monde à Rouyn-Noranda.

Ça va tellement bien pour le groupe que celui-ci partira prochainement en tournée européenne avec la formation rock torontoise Metric.

Timber Timbre

À première écoute, Timber Timbre peut laisser le néophyte quelque peu crédule. Les sombres ambiances de blues, soul, folk-rock de la formation gagnent pourtant le cœur de nombreux québécois depuis la sortie de l'album Keep On Creep'in.

La preuve, l'Agora était pratiquement remplie de gens venus entendre cette œuvre somptueuse et contrastée qui marie violon, guitare électrique, piano, contrebasse, lap steel et batterie. Dans une chaleur de sauna, Timber Timbre - avec six musiciens au lieu du classique trio - a livré une performance dense et enveloppante, dans une jolie atmosphère aux éclairages rouges tamisés ; recette exploitée depuis un moment d'ailleurs. Mystère, rêve et clairs-obscurs pour le spectacle d'ouverture en salle du 10e FME.

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