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Allégations de Duchesneau: tous concluront qu'il a menti, dit Charest (PHOTOS/VIDÉO)

Duchesneau a menti dit Charest (PHOTOS/VIDÉO)

MONTRÉAL - Si le candidat caquiste Jacques Duchesneau ne fournit pas la preuve de ses allégations concernant des ministres libéraux qui auraient séjourné sur le bateau de Tony Accurso, tous auront compris qu'il a menti, a conclu Jean Charest.

L'ex-chef de police a affirmé mercredi que des ministres actuels avaient mis le pied sur le yacht du magnat de la construction faisant actuellement face à la justice.

Mais le chef libéral — qui martèle que ces allégations sont fausses — répète que M. Duchesneau doit avancer la preuve de ses dires ou alors «s'excuser et se rétracter».

«S'il ne le fait pas dans les prochaines heures (...), eh bien, on aura tous compris qu'il a menti», a tranché M. Charest, jeudi.

Cet épisode en dit beaucoup sur François Legault, a avancé le chef libéral en point de presse à Montréal. Selon lui, le fait que le leader de la Coalition avenir Québec (CAQ) envisage de faire de l'ex-directeur de l'Unité anticollusion son bras droit dans un éventuel gouvernement démontre son manque de jugement.

«François Legault, lui, pense que cette personne-là devrait être vice-premier ministre du Québec et nommer les ministres. C'est ça qu'on a compris. Alors moi, là-dessus, je pense que c'est le jugement de François Legault qu'on doit remettre en question», a-t-il résumé.

Il a rappelé que M. Duchesneau, qui a confié à la Commission Charbonneau avoir lui-même coulé le rapport de l'Unité anticollusion auprès de journalistes, avait d'abord soutenu qu'il ne connaissait pas l'origine de la fuite.

«Si François Legault tolère ça, les Québécois sauront à quoi s'en tenir au sujet de François Legault», a dit M. Charest.

La veille, M. Duchesneau avait soutenu qu'un témoin qui allait être entendu à la Commission Charbonneau allait corroborer sa version des faits. Interrogé sur cette éventualité, M. Charest a indiqué n'avoir aucune information à cet effet.

Respect du vote

À quelques jours de la campagne, les sondages ne laissent rien présager de bon pour le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), qui continue malgré tout de se dire «confiant» que sa formation remportera un quatrième mandat de suite le soir du 4 septembre.

«Si les Québécois font un choix différent de celui-là, on l'acceptera. Le seul qui dit qu'il ne l'acceptera pas à ce jour, c'est François Legault qui dit "moi je veux repartir en élections"», a-t-il ironisé.

Si les sondages disent vrai, il existe une plus forte probabilité que le Parti québécois (PQ) de Pauline Marois soit hissé au pouvoir. Dans un contexte de gouvernement minoritaire, François Legault a déjà laissé entendre qu'il s'arrangerait pour faire tomber Mme Marois rapidement.

En situation minoritaire, M. Charest pourrait-il envisager former une coalition avec M. Legault, pour empêcher par exemple la tenue d'un référendum sur la souveraineté?

«Si les Québécois font ce choix, nous allons y faire face à ce moment-là. Je ne peux pas prédire quelle sera la configuration si ce sont les résultats. Mais ce que je peux vous dire, c'est que nous respecterons ce que les Québécois auront exprimé», a-t-il expliqué.

De toute façon, si un référendum avait lieu, M. Charest ne croit pas que M. Legault voudrait vraiment s'investir. «Si (Mme Marois) fait un référendum, on sait que M. Legault s'en va chez-eux. Lui, son fauteuil à l'Assemblée nationale se transforme en fauteuil de spectateur», a-t-il raillé.

M. Charest a été accueilli pour une deuxième fois en autant de jours par des manifestants venus exprimer bruyamment mais pacifiquement leur désaccord envers ses politiques.

Jeudi, son point de presse s'est déroulé avec en bruit de fond les slogans d'une trentaine de manifestants réclamant plus de logements sociaux.

Le chef libéral a subi les huées des manifestants avant de remettre les pieds dans son autocar de campagne pour se préparer à accorder des entrevues en français et en anglais à des chaînes de télévision.

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Jean Charest en campagne

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