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Un livre contredit la version officielle de la mort de Ben Laden

Un livre contredit la version officielle de la mort de Ben Laden

Un membre du commando qui a tué Oussama ben Laden publie un livre le 4 septembre prochain dans lequel il donne une version de l'événement différente de celles des autorités américaines.

Intitulé No Easy Day (Pas de jour facile), le récit livre les détails de l'opération du 1er mai 2011 dans laquelle Oussama ben Laden a été tué à Abbottabad, au Pakistan.

Le gouvernement américain avait laissé croire que Ben Laden avait tenté de résister et qu'il avait été abattu dans sa chambre. Mais le gouvernement a fini par reconnaître que Ben Laden était désarmé.

L'auteur du livre, qui porte le pseudonyme de Mark Owen, raconte qu'il était derrière un de ses collègues montant des escaliers quand il a entendu « des coups de feu tirés par un silencieux ».

« Je ne pouvais pas dire d'où je me trouvais si les tirs ont touché leur cible ou pas ». Les tirs visaient un homme qui avait sorti sa tête de l'encadrement de la porte.

Une fois entré dans la chambre, l'auteur écrit avoir vu « du sang et de la matière cérébrale s'épancher sur le côté de son crâne ». Constatant que le corps de Ben Laden tremblait encore, Owen et son collègue ont pointé leur arme « sur sa poitrine et tiré plusieurs coups » jusqu'à ce que le corps s'immobilise.

L'autre détail raconté par le soldat qui risque d'embarrasser le gouvernement américain concerne le transport de la dépouille de Ben Laden.

Selon l'auteur du livre, un des soldats s'est assis sur la poitrine du défunt étendu sur le plancher de l'hélicoptère qui les transportait.

Tous les membres du commando devaient prendre le même hélicoptère, car le second était accidenté lors de l'opération.

Concernant cet épisode du récit, un ancien membre de troupes d'élite a expliqué qu'il arrivait à des membres des forces spéciales de s'asseoir sur le corps de leurs collègues tués en raison du manque d'espace. Selon lui, il ne s'agit pas d'une atteinte à la dignité de la dépouille, mais d'une contrainte logistique.

Interrogés par l'AFP, des responsables américains ont refusé de revenir sur les détails de l'opération.

Un responsable de département de la Défense a indiqué que Ben Laden était désarmé, mais il a expliqué que le commando « sortait juste d'un échange de tirs [...]. Ensuite, il y a cette personne (Ben Laden, ndlr) qui passe sa tête en travers de la porte », a-t-il reconnu.

Selon ce responsable, il ne s'agit pas d'une exécution, même si Ben Laden était désarmé.

Avant la publication des extraits du livre par le Huffington Post mercredi, le porte-parole du Pentagone, George Little, a déclaré que le ministère de la Défense avait « reçu le manuscrit » et qu'il l'examinait afin de vérifier si l'ouvrage ne contenait pas d'informations classées secret défense.

La maison d'édition Dutton a souligné que le livre avait été revu « par un ancien avocat des forces spéciales » pour s'en assurer.

No Easy Day sera imprimé à 300 000 exemplaires.

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