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Hydro-Québec : gains d'efficacité ne rimeront pas avec baisses de tarifs, précise Legault

Hydro-Québec : gains d'efficacité ne rimeront pas avec baisses de tarifs, précise Legault

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, est prêt à changer la loi concernant la Régie de l'énergie pour ne pas avoir à investir l'argent économisé par des « gains d'efficacité » au sein de la société d'État dans des baisses de tarifs d'électricité.

En conférence de presse à Saint-Constant, M. Legault a répété qu'il souhaitait utiliser l'argent économisé par l'élimination de 4000 postes par attrition chez Hydro-Québec pour investir notamment en éducation. Il répondait du même coup à l'Union des consommateurs, qui posait la question de l'impact potentiel sur la facture d'électricité des économies réalisées dans les structures.

Le chef de la CAQ a tout de même précisé qu'il n'y aurait pas de « nouvelle » hausse de tarif. M. Legault compte maintenir la décision du gouvernement libéral de mettre fin au gel du « bloc patrimonial » des tarifs d'électricité, ce que déplore l'Union des consommateurs.

François Legault est aussi revenu sur les études sur lesquelles il dit s'appuyer pour réaliser des gains d'efficacité chez Hydro-Québec. Il a rappelé au passage que l'ex-ministre péquiste Guy Chevrette voulait faire de même en 1998 et que plusieurs libéraux, dont Jean Charest, Monique Jérôme-Forget et Yves Séguin avaient prôné la même chose en 2003.

« J'ai utilisé un certain nombre de consultants, qui ont accepté de travailler de façon bénévole, des consultants qui travaillent dans des firmes qui font ce genre de rapport, et qui m'ont confirmé que quand on compare des pommes avec des pommes, c'est-à-dire en ajustant pour le volume, qu'il y a des gains à faire d'au moins 600 millions de dollars chez Hydro-Québec », a-t-il dit.

« J'ai validé ce plan-là avec des gens qui ont déjà travaillé chez Hydro-Québec ou qui travaillent actuellement chez Hydro-Québec. [...] Il n'y a pas une personne qui m'a dit qu'il n'y a pas de gain à faire chez Hydro-Québec », a-t-il affirmé.

Précisions sur les engagements en matière d'éducation

François Legault a aussi été longuement interrogé sur les hausses de salaire qu'il propose pour les enseignants, et sur le processus d'évaluation qu'il entend instaurer en collaboration avec un éventuel ordre professionnel.

Le chef de la CAQ a notamment martelé que le salaire des enseignants « ne dépendra pas de l'évaluation ». « À part la CSQ [Centrale des syndicats du Québec], personne n'a compris ça », a-t-il observé.

« Les enseignants vont tous avoir un minimum d'augmentation de salaire de 10 %, mais ça va pouvoir aller jusqu'à 30 % », a-t-il expliqué. « C'est clair que les salaires seront les mêmes pour les enseignants de la même école. Il y aura des salaires plus élevés dans les milieux défavorisés, il y aura des salaires plus élevés pour les mentors qui aideront d'autres enseignants, mais ça, ce sera dans la convention collective. »

Les enseignants qui croiront avoir reçu une mauvaise évaluation en raison d'un conflit avec leur directeur d'école pourront en référer à leur ordre professionnel, a précisé François Legault.

Bien qu'il veuille rehausser la qualité de l'enseignement au Québec, le chef de la CAQ n'entend pas contingenter pour le moment les programmes d'éducation à l'université. « On veut augmenter les salaires pour attirer plus d'étudiants et éventuellement être capables de rehausser les critères [d'admission à l'université] », a-t-il dit. « Actuellement, on ne peut pas le faire, parce qu'on n'a pas assez d'étudiants. »

Le chef de la CAQ a aussi promis de favoriser l'embauche de 2500 professionnels pour aider les élèves en difficulté.

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