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Rentrée mouvementée à l'UQAM et à l'UdeM

Rentrée mouvementée à l'UQAM et à l'UdeM

Des perturbations ont été signalées à l'Université de Montréal (UdeM) et à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), alors qu'avait lieu la rentrée universitaire pour les étudiants qui étaient en grève contre la hausse des droits de scolarité au printemps dernier.

À l'UdeM, la police a ordonné l'expulsion d'étudiants favorables à la grève, qui se seraient barricadés dans un local de l'établissement. Les étudiants soutiennent qu'ils y ont été enfermés par les forces policières.

Ces étudiants auraient quitté eux-mêmes l'UdeM, sans l'intervention des policiers, mais auraient bloqué l'entrée au pavillon Jean-Brillant.

Sept personnes interpellées par la police ont été libérées sans mise en accusation.

Le calme semble être revenu à l'UdeM, selon notre journaliste sur place Dominic Brassard. Les policiers auraient quitté les lieux.

À l'UQAM, où environ 9000 sont toujours en grève, des militants en faveur de la poursuite de la grève, dont certains étaient masqués, ont fait irruption dans des classes. Des cours ont dû être annulés.

Il n'y a pas eu d'intervention policière à l'UQAM, mais la direction est actuellement en réunion pour décider de la marche à suivre.

En vertu de la loi spéciale adoptée par l'Assemblée nationale, de fortes amendes pourraient être infligées aux personnes qui empêchent le bon déroulement de l'enseignement.

En assemblée générale la semaine dernière, la majorité des associations étudiantes ont choisi de mettre fin à la grève ou de la suspendre jusqu'aux élections du 4 septembre.

La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a demandé à ses membres de respecter les mandats votés par les assemblées générales et a assuré que son organisation surveillera avec attention la rentrée des classes prévue par la loi 12 (projet de loi 78).

« Tout devrait rentrer dans l'ordre tranquillement, mais c'est certain qu'un retour en classe après six mois d'absence, ça demande une certaine adaptation », affirme Mme Desjardins.

À l'Université de Montréal, une dizaine d'associations représentant 2811 étudiants ont de leur côté choisi de poursuivre la grève. Les quelque 9000 étudiants en sciences humaines, en arts et en sciences politiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ont également opté pour la reconduction de la grève.

Des étudiants de l'Université du Québec en Outaouais, de l'Université de Sherbrooke et de l'Université Laval ont eux aussi refusé de mettre fin à la grève.

Les professeurs de l'UQAM menacent de débrayer

« On va offrir les cours aux étudiants qui vont se présenter en classe », a indiqué Daniel Zizian, président-directeur de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) en entrevue à Radio-Canada. « Quant aux étudiants qui décident de ne pas se présenter, ils courent le risque d'obtenir la mention abandon ou échec », a-t-il ajouté.

Au total, 44 associations - représentant environ 30 000 étudiants universitaires - affiliées à la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ont toujours un mandat de grève générale illimitée et ne retourneront pas en classe lundi.

Les professeurs de l'UQAM pourraient également débrayer s'ils jugent que les conditions optimales d'enseignement ne sont pas réunies. Jeudi dernier, ils ont approuvé à 65 % une résolution faisant en sorte qu'ils pourraient refuser de donner des cours.

Le choix pour les enseignants de ne pas donner les cours contreviendrait à leur convention collective et à la loi 12, mais le projet de résolution indique que l'assemblée aura été « informée des conséquences qui peuvent découler » de cette infraction.

Alors qu'une centaine de professeurs de l'UQAM demandent à l'établissement de ne pas appliquer la loi spéciale, la direction tient à rappeler tant aux associations étudiantes qu'aux professeurs les obligations découlant de la loi spéciale adoptée par le gouvernement Charest, les exhortant de « prendre les moyens appropriés pour offrir ces cours ».

« La loi 12 prévoit spécifiquement que toutes les personnes salariées doivent se présenter au travail conformément aux conditions de travail qui leur sont applicables », a-t-elle souligné derechef sur son site Internet, souhaitant que le parachèvement de la session d'hiver puisse se dérouler sans entrave.

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