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La police sud-africaine ouvre une enquête sur la mort des 34 mineurs

La police sud-africaine ouvre une enquête sur la mort des 34 mineurs
Mine workers attend a memorial service at the Lonmin Platinum Mine near Rustenburg, South Africa, Thursday, Aug. 23, 2012. Police shot and killed 34 striking miners and wounded 78 others last week. Demands for higher wages spread to at least two other mines, raising fears of further protests at more South African mines that provide most of the world's platinum. (AP Photo/Themba Hadebe)
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Mine workers attend a memorial service at the Lonmin Platinum Mine near Rustenburg, South Africa, Thursday, Aug. 23, 2012. Police shot and killed 34 striking miners and wounded 78 others last week. Demands for higher wages spread to at least two other mines, raising fears of further protests at more South African mines that provide most of the world's platinum. (AP Photo/Themba Hadebe)

JOHANNESBOURG, Afrique du Sud - La police sud-africaine a annoncé lundi l'ouverture de 34 enquêtes sur la mort d'autant de mineurs grévistes tués par la police le 16 août à la mine de platine de Marikana, dans le nord du pays.

Le porte-parole de la police, Moses Dlamini, a précisé que la police avait ouvert des enquêtes sur 34 meurtres et 32 tentatives de meurtre. La police enquête aussi sur des allégations voulant que plus de 150 mineurs arrêtés aient été battus lors de leur détention.

Cette démonstration de force de l'État sud-africain, la plus meurtrière depuis la fin de l'apartheid en 1994, a choqué le pays et terni l'image du président Jacob Zuma ainsi que du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. L'ANC est déjà divisé sur la candidature de M. Zuma à la présidence du parti, ce qui lui garantirait un second mandat à la tête du pays.

Les adversaires de M. Zuma voient dans la fusillade de Marikana l'illustration du fossé qui s'est creusé entre l'ANC et les Sud-Africains les plus pauvres. Le parti n'a pas réussi à enrayer le chômage massif, et de nombreux Sud-Africains vivent dans des logements insalubres, sans accès à l'éducation ni aux services de santé.

Le président Zuma est soupçonné d'avoir donné l'ordre à la police de mettre fin à la grève illégale et violente à la mine de Marikana, qui avait commencé le 10 août et avait déjà fait dix morts dans de premiers incidents.

Selon des informations de presse, les autopsies des 34 mineurs montrent que la plupart d'entre eux ont été tués par des tirs dans le dos.

L'enquête de la police est distincte des travaux de la commission d'enquête judiciaire nommée par le président Zuma pour passer en revue l'action de la police, des responsables gouvernementaux et de la direction de la mine.

Les responsables de l'entreprise Lonmin, qui gère la mine de Marikana, ont déclaré que seuls 13 pour cent des mineurs s'étaient présentés au travail lundi, contre 30 pour cent vendredi et 50 pour cent samedi. Ils ont mis cette situation sur le compte d'intimidations à l'encontre des mineurs.

Près de 2000 grévistes et leurs sympathisants se sont réunis lundi près de la mine pour continuer d'exiger des hausses de salaire.

Près de Marikana, les 256 mineurs arrêtés le jour de la fusillade ont été présentés à la cour lundi pour des accusations allant d'actes de violence au meurtre. Leurs proches ont manifesté à l'extérieur du tribunal pour réclamer leur libération.

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