Le bilan de la crise de la légionellose s'est alourdi dimanche matin. La direction de la santé publique de la Capitale-Nationale rapporte deux décès supplémentaires et deux nouveaux cas recensés.
Selon le communiqué publié par l'Agence de la santé de Québec, 104 personnes ont contracté la légionellose depuis son éclosion le 31 juillet dernier. À ce jour, huit personnes ont succombé des suites de la maladie.
Le directeur régional de la santé publique s'attend à ce que l'éclosion continue dans les jours qui viennent, sans doute jusqu'à vendredi prochain. Le Dr François Desbiens explique que toutes les tours à refroidissement susceptibles de renfermer les légionelles ont été identifiées, inspectées et désinfectées dans le courant de la semaine, mais que la période d'incubation dure de deux à dix jours.
Il pense donc que les nouveaux cas recensés dimanche ont été contaminés avant l'opération de désinfection des tours à refroidissement.
M. Desbiens a par ailleurs indiqué que les tours les plus insalubres seraient à nouveau désinfectées d'ici mardi. Il a aussi tenu à rassurer la population. « L'air des quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur n'a jamais été aussi pur en légionelles », a-t-il affirmé au micro de Radio-Canada.
La crise sanitaire traversée par les habitants de la région de Québec s'est invitée samedi dans la campagne électorale. Le Parti libéral du Québec et le Parti québécois se sont renvoyés la balle au sujet du rapport de 1997 qui formulait une série de recommandations au gouvernement québécois, suite à une éclosion de légionellose un an auparavant.
Les libéraux ont jeté le blâme samedi sur les péquistes, arguant que le rapport sur les mesures préventives à adopter pour éviter une telle crise avait été publié sous leur gouverne.
Vendredi, le maire Régis Labeaume avait déploré l'inaction des autorités provinciales. Québec a réagi en annonçant un resserrement des règles pour prévenir de telles situations, dont la création d'un registre des tours de refroidissement.