Le nouveau médiateur des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, s'est dit « flatté, touché », mais aussi « effrayé » par la mission qui l'attend en Syrie lors d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Le scepticisme de Lakhdar Brahimi, qui a une longue expérience dans la résolution de conflits, s'explique par la complexité de la tâche, qui lui a été confiée par le secrétaire général de l'ONU : apporter la paix et la stabilité en Syrie, tout en faisant la promotion des Droits de l'homme.
L'ancien émissaire onusien, Kofi Annan, n'y était pas parvenu et la mission des observateurs de l'ONU. s'est achevée dimanche dernier, sans davantage de succès. Son chef, le général Babacar Gaye, a quitté Damas ce samedi.
Leur mission était de surveiller un cessez-le-feu qui n'a jamais été appliqué. Ils ont d'ailleurs dû interrompre leurs patrouilles en juin en raison de la recrudescence des violences.
Sur le terrain, la situation demeure explosive. L'armée régulière poursuivait samedi matin le bombardement de plusieurs quartiers d'Alep. L'aviation pilonnait notamment la vieille-ville, désertée par ses habitants.
Selon l'OSDH, les forces de Bachar Al-Assad menaient également une offensive contre la localité de Daraya, dans la province de Damas, où 109 personnes ont été tuées durant les quatre derniers jours. La même source a fait état de 4000 morts ces trois dernières semaines.
Il est toujours impossible de confirmer ces bilans de manière indépendante en raison des restrictions imposées aux médias étrangers.
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