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Des logements haut de gamme pour étudiants à Montréal

Des logements haut de gamme pour étudiants à Montréal

Alors que la rentrée bat son plein dans les cégeps et les universités, de nombreux étudiants se cherchent un logement à Montréal. Aux côtés des coopératives d'habitation et des condos du secteur privé, une nouvelle offre se développe dans la métropole.

Au 515 de la rue Sainte-Catherine, la résidence Varcity accueille depuis quatre ans près de 450 étudiants. Réparties sur 11 étages, les chambres individuelles sont entièrement meublées et climatisées, les résidents se partageant, à trois ou quatre, une salle de bain et une cuisine tout équipée. Ils ont également accès à une salle de cinéma, une salle de sports et divers espaces dédiés aux loisirs et aux études.

« On propose un produit que l'on retrouve dans d'autres grandes villes, le plus souvent sur des campus universitaires, mais qui reste atypique pour Montréal », souligne le copropriétaire de la résidence, Nathaniel Freiberger. « On est en fait dans un immeuble qui ressemble à un immeuble locatif, mais qui est dédié et spécialement organisé pour accueillir des étudiants », précise-t-il.

Ces aménagements spécifiques ont un coût. Au Varcity, la location d'une chambre se paye entre 750 et 950 $ par personne par mois. « Lorsqu'on regarde les prix par rapport à la concurrence, c'est-à-dire un appartement mis en location dans le même quartier, on se rend compte que lorsqu'on additionne tous les coûts liés à l'installation - l'achat de mobilier, Internet, l'abonnement à Hydro-Québec, les assurances, la gym, etc. -, on n'arrive pas très loin de notre prix, qui est même souvent inférieur », observe Nathaniel Freiberger.

Les locataires rencontrés sur place semblent s'accommoder du tarif des chambres. La plupart sont d'origine étrangère et reçoivent de l'argent de la part de leurs parents. Ils se disent satisfaits des services qui leur sont offerts et des rencontres qu'ils font au sein de la résidence.

Pour les étudiants qui arrivent à Montréal, la solution est intéressante et plus conviviale qu'un logement individuel. À plus long terme, « ça fait un peu cher », reconnaît un étudiant français qui habite au 515 depuis une paire d'années. « À Montréal, quand tu commences à connaître la ville, il y a des opportunités pour trouver des appartements qui ne sont pas forcément si chers que ça. Mais lorsque tu arrives ici, le Varcity est franchement une bonne option », estime-t-il.

Un phénomène de mode?

La résidence de la rue Sainte-Catherine n'est plus la seule sur ce créneau. À l'École de technologie supérieure de Montréal (ETS), la construction d'un nouvel édifice de logement va bientôt s'achever. Près de 300 unités y seront accessibles dès le mois de septembre : des appartements traditionnels, mais aussi des studios meublés destinés, entre autres, aux couples étrangers qui viennent étudier dans la métropole. Le tout pour un loyer maximal d'environ 1000 $.

Selon le directeur de l'ETS, Yves Beauchamp, la demande est forte pour ce type de logements. Notamment parce que l'école propose à ses locataires des conditions moins rigoureuses qu'à l'accoutumée. « Lorsqu'ils logent dans nos résidences et s'ils décrochent un stage dans leur région natale, les étudiants peuvent briser le bail et on leur réserve un lit à leur retour. Ce qui leur donne une flexibilité qui leur permet de retourner dans leur coin de pays », explique M. Beauchamp.

Pour l'ETS, l'opération est doublement gagnante. « Nous avons une clientèle captive, avec des taux d'occupation de 93 à 95 %, indique le directeur de l'école. Nos revenus dépassent significativement les dépenses de remboursement de dettes et d'opération », ajoute-t-il.

Si certains étudiants sont prêts à payer plus pour se loger, les loyers ne peuvent pas sans cesse augmenter, même si des services y sont associés.

Le directeur des services aux entreprises auxiliaires de l'ETS, André Côté, met ainsi en garde les universités qui voudraient construire des logements étudiants. « En raison de la hausse des coûts de construction, il devient de plus en plus difficile d'arriver à des coûts de loyer intéressant pour les étudiants, explique-t-il. On est peut être sur une ligne, il faut vraiment bien calculer au départ, parce qu'avec une mise de fonds qui correspondrait à un an de loyer, on pourrait peut-être acheter un petit condo aux alentours et espérer faire un gain en capital, quatre ans après », une fois les études terminées.

D'après un reportage de Raphaël Bouvier-Auclair

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