La mère d'une jeune femme de 20 ans décédée en juillet dernier croit que seul le don d'organe rendu obligatoire aurait pu sauver la vie de sa fille. Elle a donc décidé de poursuivre la lutte qu'avait entamée sa fille pour sensibiliser la classe politique et la population à l'importance du don d'organes.
Laurence Mainville est décédée le 22 juillet dernier à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Elle était en attente d'une greffe coeur-poumons.
Selon sa mère, Louise Doyon, le don d'organe doit devenir automatique lors du décès. « Tu décèdes et tes organes deviennent propriété de l'État pour être greffés si c'est possible. »
Laurence souffrait d'hypertension artérielle pulmonaire et avait besoin d'une greffe coeur-poumons. Elle a mené une grande bataille pour sensibiliser les gens au don d'organes, mais pour elle il est maintenant trop tard.
« Son état empirait, empirait et empirait. On a attendu la greffe pendant un an, ce qui n'est jamais venu. Finalement, le 26 juin dernier, on nous a dit que son rein était touché, qu'on ne pouvait plus la greffer », raconte Louise Doyon.
La cardiologue pédiatrique Christine Houde, qui a assuré le suivi médical de Laurence pendant de longues années, est du même avis que Mme Doyon. Elle croit que la classe politique doit être davantage sensibilisée à l'importance du don d'organe.
« C'est une mentalité de société à changer. [...] Il n'y a pas de raison pour que les politiciens n'arrivent pas à convaincre la population qu'on est tous donneurs d'organes jusqu'à preuve du contraire », affirme-t-elle.
Au Canada une personne meurt chaque jour en attente d'un don d'organes.