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La FTQ prend position lors des élections: jugez les candidats au mérite

La FTQ prend position lors des élections: jugez les candidats au mérite
Courtoisie

MONTRÉAL - Dans le cadre de la présente campagne électorale, la FTQ ne prend pas position en faveur du Parti québécois, cette fois-ci, mais conseille à ses quelque 600 000 membres de juger chaque candidat au mérite.

Il semble que la FTQ-Construction, entre autres, n'ait pas apprécié l'appui du Parti québécois à la Loi 33 qui a aboli le placement syndical dans la construction, a expliqué en entrevue Daniel Boyer, secrétaire général et numéro deux de la puissante centrale syndicale.

Comme à chaque élection, la plus grande centrale syndicale du Québec a tenu un conseil général spécial pour décider de la position à prendre face aux partis politiques en présence.

Et lundi, ce conseil général, après quelques heures de discussion, a décidé de conseiller à ses membres d'y aller au cas par cas. Autrement dit, la FTQ suggère à ses membres d'interpeller les candidats des partis sur certaines questions d'intérêt pour les travailleurs et de trancher en conséquence.

«Je ne vous cacherai pas qu'on a quelques petits points négatifs à l'égard du Parti québécois; on n'est pas totalement satisfaits», a admis M. Boyer, en entrevue.

«On n'est pas attaché à aucun parti politique à la FTQ. Je vous dirais que la plupart du temps, on appuie un parti politique, mais là, on a décidé de ne pas le faire. On ne l'a pas toujours fait non plus. Et là, on a jugé bon, compte tenu des positions qu'a prises le Parti québécois sur certains dossiers et compte tenu de la distance qu'a prise le Parti québécois avec le mouvement syndical et avec la FTQ depuis déjà quelques années, on a jugé qu'on ne les appuierait pas, bien qu'il y a plusieurs candidats qui vont avoir un coup de main de nos membres, j'imagine.»

Pourtant, trois candidats du PQ viennent de la FTQ ou du Fonds de solidarité, à savoir Jean Poirier, qui a présidé le syndicat des machinistes chez Aveos, dans Mercier; Gilles Chapadeau, conseiller régional de la FTQ dans Rouyn-Noranda _ Témiscamingue; et Élaine Zakaïb, vice-présidente du Fonds de solidarité, dans Richelieu.

La FTQ a déjà dévoilé une plateforme électorale portant sur les thèmes qui lui sont chers, soit les droits du travail, les services publics, la retraite, le développement économique et les ressources naturelles. C'est sur ces thèmes que les candidats devraient être jugés, selon la FTQ.

Pourtant, dans le passé, la FTQ a déjà appuyé le Parti québécois sous André Boisclair, mais pas sous Pauline Marois. Malgré tout, M. Boyer assure que la chef n'y est pour rien dans l'abstention de la FTQ cette fois-ci. «Non, pas du tout, rien à voir avec la chef», a-t-il assuré.

Marois pas déçue

Interrogée à ce sujet, la chef péquiste Pauline Marois ne s'est pas montrée désappointée. «Non, je ne suis pas déçue. D'abord je n'ai pas demandé l'appui. Moi je demande l'appui de tous ceux et celles qui ont à coeur l'avenir du Québec, tous ceux et celles qui veulent un gouvernement responsable, qui vont proposer des politiques sociales audacieuses, qui vont répondre aux besoins de nos concitoyens, peu importe dans quel syndicat on oeuvre, peu importe d'ailleurs qu'on soit syndiqué ou pas», a-t-elle affirmé.

Elle ne croit pas que cela dénote un certain malaise dans le milieu syndical face au Parti québécois. «Je ne l'évalue pas comme ça. Les gens qui oeuvrent dans les syndicats sont souvent des gens sensibles aux politiques sociales, à la mise en place de ces politiques sociales. Et s'il y a un parti qui a été au rendez-vous, c'est un gouvernement du PQ dans le passé et nous le serons demain», a-t-elle conclu.

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