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François Legault doit être ramené à la raison, affirme Jean Charest (VIDÉO)

Charest livre une charge contre Legault (VIDÉO)

CHAPAIS, Qc - François Legault doit être rappelé à l'ordre par ses troupes pour qu'il cesse de «jouer au casino» avec l'argent des contribuables, a soutenu vendredi le chef libéral Jean Charest.

De passage à Val-d'Or en Abitibi-Témiscamingue, M. Charest s'en est pris durement au chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), devenu l'ennemi à abattre de l'état-major libéral inquiet de la poussée du parti dans les sondages.

Le leader du Parti libéral du Québec (PLQ) est allé jusqu'à accoler l'étiquette de «gauchiste» à son adversaire caquiste, lui reprochant ses largesses à même le trésor public.

«Depuis le début de la campagne électorale, on est à peu près les seuls à parler d'emploi et d'économie. Sinon, je n'ai pas entendu beaucoup de choses à part M. Legault qui est au casino avec l'argent des contribuables. Celui qui devait faire le ménage et passer le balai est en train d'écrire des chèques à tout le monde», a lancé M. Charest en point de presse dans un centre de formation professionnelle.

Après dix jours de campagne, M. Legault a multiplié les promesses pour un coût total avoisinant «5 milliards $» (4,490 milliards $ d'après les calculs du PLQ), a dénoncé M. Charest.

Ce montant est contesté par la CAQ, qui estime à quelque 3 milliards $ la valeur de ses engagements jusqu'à maintenant.

Quoi qu'il en soit, les engagements du PLQ sont nettement plus modestes que ceux de la formation de François Legault, totalisant, d'après les libéraux, 412 millions $ depuis le début du périple électoral.

Selon M. Charest, le chef de la CAQ est en pleine contradiction avec lui-même. Pour gagner les faveurs de l'électorat, M. Legault a abandonné son discours sur la rigueur budgétaire et ne regarde plus la dépense, a-t-il allégué.

«Les anciens adéquistes doivent être assez déçus d'apprendre que le gauchiste M. Legault a décidé de dépenser l'argent avant qu'on atteigne l'équilibre budgétaire», a déclaré le chef libéral.

Attaqué autant par M. Charest que la chef du Parti québécois Pauline Marois, M. Legault a vivement répliqué.

«Si M. Charest et Mme Marois veulent débattre du cadre financier, je suis disponible n'importe quand et je vais leur montrer comment on balance ça un budget», a soutenu le chef de la CAQ, en point de presse.

«Je comprends que les deux vieux partis soient pris de court parce que, étant donné qu'ils ne veulent pas réduire les dépenses, ils n'ont pas de marge de manoeuvre pour annoncer des baisses d'impôt et ils sont un peu jaloux», a-t-il ajouté.

En verve, M. Charest a accusé son vis-à-vis caquiste d'être un «comptable qui ne sait pas compter».

M. Legault n'a même pas été en mesure de présenter une liste plus ou moins exacte des donateurs de son parti, a insisté le leader du PLQ, rappelant les quelques listes erronées publiées par la CAQ ces derniers mois.

Continuant sur sa lancée, M. Charest a dit souhaiter que les anciens adéquistes qui comptaient sur la rigueur de M. Legault en matière de gestion des finances publiques rappellent leur chef à l'ordre.

«J'imagine que quelqu'un dans son camp va le raisonner. Peut-être un ancien de l'ADQ qui va dire: 'c'est assez'. On ne peut pas, en même temps, promettre le ménage et dépenser 5 milliards $ après une semaine de campagne», a-t-il soulevé.

S'il a réservé ses attaques les plus dures à l'endroit de M. Legault, M. Charest n'a pas épargné la leader du Parti québécois, Pauline Marois. La chef du PQ veut plonger le Québec dans «l'instabilité» avec un nouveau référendum sur la souveraineté dès son premier mandat, a-t-il prévenu.

«Elle a dit qu'elle veut en faire un dans le premier mandat, c'est ce que j'ai constaté, elle a dit: si je peux, je vais en faire un dans le premier mandat. Les Québécois doivent en tenir compte», a-t-il dit.

Après un court passage à Rouyn-Noranda la veille — où il a été accueilli par une vingtaine de manifestants contre la hausse des droits de scolarité — le chef libéral a pris un engagement à Val-d'Or pour stimuler le développement régional.

Il a promis la création d'un fonds dédié à la formation à distance.

Si le Parti libéral est reporté au pouvoir le 4 septembre, le ministère de l'Éducation injectera 50 millions $ sur cinq ans dans ce fonds afin de développer des formations à distance pour les emplois en demande.

L'objectif de la mesure est de combler les besoins en emploi pour le développement du Plan Nord et pour l'ensemble des régions du Québec, a expliqué le chef du PLQ.

M. Charest a aussi annoncé un investissement de 15 millions $ sur cinq ans pour mettre sur pied le Réseau universitaire du Plan Nord, un réseau de téléenseignement destiné aux étudiants des régions.

M. Charest a clôturé sa tournée nordique à Chapais vendredi après-midi où il a visité une usine de sciage prospère.

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