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Jean Charest s'attribue une note de huit sur dix dans la lutte à la corruption

Charest s'attribue une note de huit sur dix
AFP

QUÉBEC - Malgré un taux d'impopularité élevé qui lui colle à la peau depuis des mois, le premier ministre Jean Charest s'est attribué une note de huit sur dix, jeudi, dans sa lutte contre la corruption.

Après avoir vanté son bilan économique et promis la création de 250 000 nouveaux emplois, M. Charest a dû rappeler les mesures mises en place par son gouvernement au cours des dernières années pour lutter contre les malversations.

Depuis l'élection des libéraux en 2008, la popularité de M. Charest n'a cessé de chuter dans un contexte d'allégations de corruption qui ont mené à la mise en place de la commission d'enquête sur la construction présidée par la juge France Charbonneau.

Lors d'une conférence de presse, M. Charest a accusé ses adversaires de masquer la faiblesse de leur discours en l'attaquant sur le front de l'éthique.

Le chef libéral a néanmoins exposé que son gouvernement a changé des lois et mis en place des organismes pour lutter contre la corruption.

"Il n'y a pas un gouvernement qui a fait plus que nous avons fait sur cette question, sur la lutte contre la collusion et la corruption dans la construction", a-t-il dit.

Lors d'une entrevue à l'émission matinale d'une station de radio de Québec, M. Charest avait attribué à son gouvernement une note de huit sur dix pour la gestion du réseau de la santé.

Questionné en conférence de presse sur son bilan en matière de lutte à la corruption, le chef libéral a d'abord hésité à attribuer une note, estimant que ce n'était pas à lui de juger.

Répondant à une autre question à ce sujet, M. Charest a finalement donné un résultat comparable à sa gestion du secteur de la santé.

"On se donne une bonne note, huit sur dix, a-t-il dit. Allez faire l'inventaire des lois qu'on a fait adopter, je pense que c'est difficile de ne pas en venir à la conclusion qu'on a fait tous les efforts pour y arriver."

M. Charest a rappelé que les lois encadrant les élections, l'octroi de contrats, les municipalités ainsi que le secteur de la construction ont été resserrées.

Tout en effectuant ces modifications et en mettant en place l'Unité permanente anticorruption (UPAC), les libéraux ont attendu d'être dans leurs derniers retranchements avant d'instituer, en novembre dernier, la Commission Charbonneau, réclamée par l'opposition depuis 2009.

Après avoir brièvement culminé à environ 60 pour cent de taux de satisfaction, juste avant le déclenchement de l'élection de décembre 2008, les libéraux n'ont cessé depuis de mécontenter l'opinion publique.

Depuis plusieurs mois, ils récoltent un taux d'insatisfaction d'environ 70 pour cent, une situation que M. Charest a minimisée, jeudi.

"On vit à une époque où, si vous posez la question, tout le monde est impopulaire, a-t-il dit. J'ai vu ça (dans) des sondages, parce que la politique c'est dur, c'est un métier qui est dur."

M. Charest a refusé de commenter le cas de son gouvernement, se limitant à dire que l'explosion des réseaux sociaux et l'intensité de la couverture médiatique expliquent en partie son impopularité.

"Nous vivons à une époque où il y a une intense couverture médiatique, ce qui n'était pas le cas avant, a-t-il dit. C'est les médias sociaux, c'est la couverture médiatique, ça fait partie de nos vies."

Les libéraux ont lancé leur deuxième journée de campagne en énonçant les grands principes de leur plan économique, qui vise le "plein emploi".

M. Charest a promis, d'ici cinq ans, la création de 250 000 nouveaux emplois en cinq ans et la réduction du taux de chômage à 6 pour cent.

Le chef libéral a du même souffle vanté son bilan économique, avec 400 000 emplois créés depuis son élection en 2003, tandis que le chômage est passé de 9,2 pour cent à 7,8 pour cent sous sa gouverne.

M. Charest a esquissé les grandes lignes de son plan, assurant que des précisions suivront pour atteindre ce qu'il qualifie de "plein emploi".

"Il y aura de nouvelles mesures, on donnera davantage, mais là on fixe un objectif, commençons par le début, a-t-il dit. Alors on sait où on veut aller, c'est clair."

M. Charest mise notamment sur le Plan Nord, son projet phare de développement économique, pour créer 20 000 nouveaux emplois par année.

Par ailleurs, les libéraux ont mis en ligne sur leur site Internet une nouvelle publicité dans laquelle M. Charest explique qu'il a choisi de déclencher une élection pour pouvoir "continuer à faire avancer le Québec".

Après avoir fait campagne à Québec, la caravane libérale à mis le cap sur Montréal, avec une étape à St-Hyacinthe pour la visite d'une usine.

En soirée, l'investiture du candidat libéral dans Marguerite-Bourgeoys, en présence de M. Charest, est à l'agenda. Le nom du policier retraité Robert Poëti a circulé dans les médias au cours des derniers jours.

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