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Syrie : Alep mitraillée par les forces du régime

Alep mitraillée par les forces du régime
AFP

Les combats se poursuivaient vendredi à Alep, où les forces fidèles au régime du président syrien Bachar Al-Assad se préparaient à une offensive contre les rebelles pour reprendre le contrôle de la deuxième ville du pays.

Les hélicoptères des forces syriennes mitraillaient notamment les quartiers de Salaheddine (sud-ouest), d'Al-Azamiyé (sud-ouest), de Boustane el-Kasr (sud), d'Al-Machad (sud) et d'Al-Soukkari (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), un organisme basé à Londres.

Une centaine de chars de l'armée et de nombreux autres véhicules ont aussi été déployés, selon les opposants.

Le Haut Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navi Pillay, a exprimé son inquiétude face à « la probabilité d'une confrontation majeure imminente » entre les insurgés et les forces loyales au président Bachar Al-Assad.

De leur côté, Londres et Washington se disent profondément préoccupés par l'annonce que le gouvernement syrien masse des troupes autour d'Alep, le département d'État américain craint que les forces loyales au président syrien se livrent à un « massacre ».

Le Canada juge « inacceptable » l'escalade du conflit. Dans un communiqué publié vendredi, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, exhorte tous les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à « adopter une résolution ferme accompagnée de sanctions contraignantes à l'encontre du régime ».

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a annoncé vendredi que près de 150 partisans de Bachar Al-Assad ont été capturés cette semaine par les insurgés à Alep, et dans la province d'Idlib.

L'OSDH a aussi annoncé que dans la seule journée de jeudi, les violences ont fait 164 morts, dont 84 civils, 43 soldats et 37 rebelles, portant à plus de 19 000 le nombre de personnes tuées depuis la mi-mars 2011.

Tlass en Turquie

Le général brigadier Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection, a rencontré jeudi le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu à Ankara. Le général Tlass est arrivé en Turquie après un séjour en Arabie saoudite. Cependant, ni lui ni M. Davutoglu n'ont fait de déclaration à l'issue de leur rencontre.

Outre les quelque 44 000 réfugiés syriens, la Turquie accueille les dirigeants de l'Armée syrienne libre (ASL), constituée de soldats syriens déserteurs.

La visite de M. Tlass en Turquie et en Arabie saoudite montre que l'homme est en train de mener des tractations en vue d'une éventuelle période de transition en Syrie.

Michel Kilo, une importante figure de l'opposition syrienne, avait déclaré sur la chaîne Al-Arabiya que le général Tlass n'avait pas les mains entachées de sang, lui donnant ainsi une caution qui lui permettrait de jouer éventuellement un rôle dans une période de transition.

Juste après sa défection, le général Tlass avait lancé un appel à l'union des Syriens pour préparer l'après-Al-Assad.

Défection d'une députée

Le régime de Bachar Al-Assad continue d'enregistrer d'importantes défections au sein de son personnel politique.Une députée représentant la ville d'Alep, Ikhlas Al-Badaoui, est devenue vendredi la quatrième parlementaire à rompre ses liens avec le président Al-Assad.

« J'ai traversé la frontière turque et quitté ce régime tyrannique en raison de la répression et de la torture sauvage auxquelles il soumet une nation qui réclame des droits minimaux », a-t-elle expliqué à Sky News Arabia, citée par Reuters.

Membre du parti Bass de Bachar Al-Assad, la parlementaire issue de la communauté sunnite grossit ainsi les rangs des responsables syriens ayant fait défection depuis le début de la révolte contre le régime au pouvoir, à la mi-mars 2011.

Depuis janvier, trois députés ont quitté leur fonction pour protester contre la répression du soulèvement populaire.

Le brigadier général Manaf Tlass, un haut commandant de l'armée syrienne et ami proche du président Al-Assad, a également confirmé mardi sa défection. Fils d'un ancien ministre syrien de la Défense, il est devenu la plus haute personnalité du régime syrien à faire défection depuis le début du soulèvement.

Dans le corps diplomatique, l'ambassadeur en Irak et l'ambassadrice à Chypre ont quitté leur poste pour rejoindre l'opposition.

Selon le ministère turc des Affaires étrangères, 27 généraux syriens se trouvent actuellement en Turquie.

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