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La FIFA autorise le port du voile pour les joueuses de soccer

La Fifa autorise le port du voile
AFP

SOCCER - Le port du voile (ou hijab) pour les joueuses de soccer a été autorisé jeudi 5 juillet par l'International Football Association Board (Ifab), organe garant des lois du jeu, a annoncé la Fifa lors d'une conférence de presse.

Cette mesure, demandée par la Confédération asiatique (AFC) et le Prince Ali Bin al Hussein de Jordanie, un des six vice-présidents de la Fifa, avait bénéficié en mars d'un "accord de principe" de l'Ifab qui avait toutefois souhaité attendre le "résultat d'un examen accéléré de toutes les questions liées, notamment sur le plan de la santé et de la sécurité". Adoptée à l'unanimité, cette mesure bénéficiera d'abord d'une période d'essai. L'objectif affiché est de permettre à toutes les femmes de pratiquer le football, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent en raison de restrictions religieuses.

Cette décision a été accueillie dans la plupart des monarchies conservatrices du Golfe, souvent réservées sur le sport féminin, comme "un encouragement" aux footballeuses musulmanes. "Elle rend justice aux joueuses voilées. Son impact sera direct et positif sur l'engouement des Koweïtiennes à jouer au football", a réagi la présidente de la commission du sport féminin au sein de la fédération koweïtienne de football (FKT), cheikha Naïma Al-Sabah, interrogée par l'AFP. "La Fifa s'est assurée que le port du voile n'entrave pas la sécurité, ce qui va permettre aux footballeuses voilées de pratiquer librement leur sport", a souligné le conseiller technique du football féminin au Qatar, Hani Ballan.

Dans un autre registre, l'Ifab a aussi autorisé, jeudi 5 juillet, l'utilisation pour la Coupe du monde 2014 de la technologie sur la ligne de but, qui permet de vérifier si le ballon est rentré dans les cages avant d'en ressortir.

Une "régression" pour "Ni Putes Ni Soumises"

En mars, plusieurs associations féministes, comme "Ni Putes Ni Soumises", avaient dénoncé une "régression" et voyaient derrière ce débat le poids économique de certains pays du Moyen-Orient, comme le Qatar, qui organisera la Coupe du monde en 2022. Ces déclarations faisaient suite à une décision du Board qui avait donné son accord de principe au port du voile par les joueuses de football début mars. "On peut y voir l'influence du Prince Ali Bin Al-Hussein (de Jordanie), qui est un des vice-présidents de la FIFA (il y en a six en tout, ndlr) et évidemment du Qatar et sa surface financière", avait déclaré une source anonyme au sein des instances internationales du foot.

En mars toujours, un arbitre avait refusé de diriger un match entre Narbonne et le Petit-Bard Montpellier, les joueuses visiteuses s'étant présentées sur le terrain la tête recouverte d'un foulard.

Une question qui dépasse le football

La question du voile se pose aussi dans les autres sports à haut niveau. Les Jeux Olympiques de Londres, par exemple, seront les premiers à recevoir des athlètes féminines qatari et saoudiennes. L'Arabie Saoudite, après avoir soufflé le chaud et le froid, avait finalement déclaré le 26 juin que la participation des femmes serait autorisée si celles-ci venaient à se qualifier. Elles devront par contre concourir en portant le Hijab, précisait lesinrocks.com. "Nous mettrons la Charte olympique dans un cercueil pour montrer au CIO qu'il a trahi sa mission en ne garantissant pas les valeurs de l'olympisme", affirmait Annie Sugier, auteure de "Femmes voilées aux Jeux Olympiques" et présidente de la Ligue internationale du droit des femmes, interrogée par le site.

L'équipe nationale iranienne

Hijab et sport

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