Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'artiste Jean Guilda est décédé

Décès de Jean Guilda
Courtoisie

L'artiste travesti Jean Guilda est décédé mercredi soir à Montréal à l'âge de 88 ans, ont annoncé ses proches.

M. Guilda avait été hospitalisé dimanche dernier et, selon sa famille, il serait décédé de cause naturelle vers 20 h mercredi.

Né à Paris le 21 juin 1924 sous le nom de Jean Guida de Mortellaro, Jean Guilda était surtout connu pour ses spectacles de cabaret et ses nombreuses apparitions dans des émissions de variétés à la télévision.

Après la Seconde Guerre mondiale, il s'est produit lors de tournées en Afrique du Nord, en Italie et aux États-Unis, avant de s'établir dans la métropole en 1955. Sa carrière a pris son envol dans les cabarets de Montréal, où il s'est distingué pour ses toilettes extravagantes et ses imitations de femme.

De Jean Guida à Guilda

À la Libération de la France, on confie à Jean Guida de Mortellaro des rôles de femme, qu'il interprète avec brio, ce qui l'amène à créer son propre personnage, Guilda, qui lui permettra de devenir une tête d'affiche à Paris.

Il mystifie également le public en se présentant sous les traits de Marlène Dietrich, puis sert de doublure à la chanteuse Mistinguett pour sa tournée internationale.

Il monte ensuite son propre spectacle au début des années 50 et entreprend une tournée solo en Amérique du Nord. À l'expiration de son visa de travail aux États-Unis, il décide d'établir son quartier général à Montréal.

Il se produit régulièrement chez Paré dès l'été 1955. Propulsé au rang de vedette, il amorce une première tournée en province avec la troupe de Jean Grimaldi. En 1962, il lance un premier album Une femme pas comme les autres, ce qui consolide sa popularité.

Mais l'Expo 67 et la venue de la télévision mettent fin aux années fastes des cabarets. Jean Guilda tire quand même son épingle du jeu et éblouit encore en incarnant le Chevalier d'Éon à l'émission Les Grands Esprits, à l'antenne de Radio-Canada.

Il foule de nouveau la scène au Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe et apparaît ensuite dans les films de Denis Héroux et d'André Fortier.

En entrevue à Télé-Québec en 2005, il énonce l'épitaphe qu'il entend faire graver sur sa pierre tombale : « Ils étaient deux, ils ne sont plus qu'un ».

Le portrait de Jean Guilda réalisé par l'émission Caméra 90, il y a 22 ans:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.