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Charest veut être réélu pour un quatrième mandat à titre de premier ministre

« La job que j'aime, c'est être premier ministre du Québec » - Jean Charest
Getty Images

RIO DE JANEIRO - Même si on lui prête bien des ambitions internationales, Jean Charest affirme qu'il a un autre projet.

Au terme d'une semaine diplomatique chargée pour le Québec à Rio de Janeiro, au Brésil, où il a multiplié les rencontres et les activités en marge de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, le premier ministre a soutenu, jeudi, que son objectif est d'être réélu pour un quatrième mandat. Pourtant on l'a à quelques reprises soupçonné de vouloir terminer sa carrière politique dans un poste international prestigieux, lui qui a été un des premiers ministres les plus voyageurs de l'histoire du Québec.

Dans un point de presse au sortir d'une réunion de la Francophonie, au centre des congrès de Rio, dans le cadre du sommet de l'ONU, il n'a pas voulu dire clairement si une carrière internationale en environnement l'intéresserait, puisqu'en effet il s'est bâti une réputation dans le domaine depuis 20 ans - il était ministre fédéral de l'Environnement et chef de la délégation canadienne au premier sommet de Rio en 1992.

«J'aime beaucoup l'enjeu des questions d'environnement et de développement durable, parce que j'y crois beaucoup, a-t-il d'abord assuré en répondant aux journalistes. Mais mon plan à moi, mon projet, c'est d'obtenir un nouveau mandat pour mon gouvernement. Dans les 18 prochains mois, il y aura des élections générales, et la job que j'aime, c'est être premier ministre du Québec, ce qui me permet de travailler en environnement et de le faire pour les Québécois.»

Cette tournée à Rio, il faut dire, a été encourageante pour lui, bien plus que les dernières semaines de la session parlementaire à Québec. Tout au cours de la semaine, M. Charest été maintes fois louangé sur les tribunes pour ses réalisations en matière environnementale. Il a notamment vanté son Plan Nord, son projet de Bourse du carbone, ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, son plan d'électrification des transports, etc. Tour à tour, des organismes comme le Pew Environment Group, la Commission mondiale des aires protégées de l'Union internationale pour la conservation de la nature, le Climate Group, ont salué ses efforts.

Il a aussi rencontré en tête-à-tête la secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Christiana Figueres, un des personnalités les plus influentes dans le domaine environnemental. Ce n'était pas son premier entretien avec elle, et il l'a même invitée à prendre la parole au Québec pour venir vendre le projet de Bourse du carbone de son gouvernement aux Québécois et aux Canadiens.

Quant à savoir si M. Charest pourrait par exemple travailler avec Mme Figueres sur la scène internationale, il a pris cette hypothèse avec un sourire.

«J'aime bien Mme Figueres, mais je vous avoue que j'aime beaucoup le Québec, peut-être un peu plus. Mme Figueres est gentille, mais elle n'est pas Québécoise.»

C'est le dernier tour de piste international de Jean Charest, si le scénario d'un scrutin automnal hâtif se confirme. S'il repousse la date des élections, il pourra assister au Sommet de la Francophonie qui doit se tenir en octobre à Kinshasa, en République démocratique du Congo, ou encore à un colloque international sur la culture et le développement durable à Paris, en novembre, mis sur pied avec la France.

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