Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un Grand Prix de Montréal sous tension

Un Grand Prix sous tension
SRC

Les festivités du Grand Prix s'amorcent au centre-ville de Montréal alors que l'événement est contesté par des groupes militants. Les activités sur la rue Crescent se déroulent jusqu'ici dans le calme, mais les mesures de sécurité ont été renforcées.

La Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), qui a annoncé son intention de « participer à une semaine de perturbation économique » dans le cadre du Grand Prix, entend notamment s'inviter au cocktail d'ouverture qui se tiendra, en fin d'après-midi, à l'espace d'art contemporain l'Arsenal, dans le quartier Griffintown.

La CLAC donne rendez-vous aux manifestants au coin des rues des Seigneurs et Notre-Dame, à compter de 17 h. Elle souhaite ainsi s'attaquer au « symbole par excellence du turbo-capitalisme ». « Pour débuter leur semaine d'activités, ils s'offrent un banquet où le billet pour partager une table avec un pilote coûte 25 000 $! », dénonce le site du groupe.

Les billets réguliers pour le cocktail, le dîner et la soirée sont vendus 1000 $ chacun. Les bénéfices seront versés aux fondations du CHU Sainte-Justine et de l'Hôpital Sacré-Coeur de Montréal.

Les festivités de jeudi ont ommencé avec l'activité Peel Paddocks, où de nombreuses voitures de luxe sont exposées. L'organisateur Michel D'Avignon espère que son activité se déroulera sans encombre. « Mon espoir, c'est que les Québécois vont être au rendez-vous en étant sympathiques à l'événement, qui est un événement extrêmement important pour Montréal, qui est un événement extrêmement important pour le Québec et le Canada en termes de retombées économiques, fait-il valoir. Il y a des emplois qui sont créés, il y a du mouvement. »

M. D'Avignon signale que des étudiants participent à l'événement. « Des étudiants qui sont là depuis les trois dernières années [...] l'Université McGill, l'Université Concordia, le Cégep du Vieux-Montréal qui seront sur la rue. J'ai une section installée pour eux pour démontrer le savoir-faire québécois sur le plan de l'ingéniosité », dit-il.

Grande « manufestation »

Parallèlement à la manifestation organisée par la CLAC, l'Association facultaire des étudiants-es en arts de l'UQAM invite la population à manifester nue.

Cette association, membre de la CLASSE, qui donne rendez-vous à la Place du Canada à 19 h 30, souhaite que ce rassemblement soit la plus grande manifestation nue de l'histoire du Québec. Les organisateurs, qui profitent de la visibilité internationale du Grand Prix, s'en prennent à l'événement en raison de leur désaccord avec les valeurs qu'ils associent à la Formule 1.

L'AFÉA-UQAM dénonce la tenue du Grand Prix du Canada, qui profite, selon elle, uniquement à l'élite économique. « Évidemment, le Grand Prix de F1 est très couru par l'élite économique mondiale qui, chaque année, vient profiter des « charmes » de Montréal : hôtels luxueux, bars de danseuses, services d'escortes et de prostitution, soirées V.I.P., expositions de voitures de luxe, etc. », explique la lettre. L'association étudiante remet en question les retombées économiques de l'événement et souligne la contradiction entre l'étalage de richesses au cours de l'événement et le contexte d'austérité qui entraîne la hausse des droits de scolarité.

La CLASSE n'entend pas perturber les festivités

La co-porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, précise que leur regroupement ne participe pas aux événements de la journée. Elle souligne que la CLASSE va cependant distribuer dans le cadre du Grand Prix de tracs d'information pour les touristes sur le conflit étudiant, mais aussi sur l'image de la femme véhiculée par l'événement.

Elle précise que ce n'est pas dans leurs plans de perturber les festivals, surtout en considérant l'appui de nombreux artistes aux étudiants.

Le premier ministre du Québec a lancé un nouvel appel au calme, jeudi matin. Jean Charest estime « que s'attaquer au Grand Prix revient à s'en prendre à tous les Québécois, et pas qu'au gouvernement du Québec ». Il souligne « qu'il s'agit de l'un des événements touristiques les plus importants au Canada ».

Les organisateurs du Grand Prix ont déjà annulé la journée portes ouvertes qui devait avoir lieu jeudi. Les organisateurs ont ainsi voulu prévenir tout débordement. Cette activité gratuite permet de visiter les installations et de voir les voitures en marge des courses de la fin de semaine.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.