TORONTO - Les récents développements en matière de droits civils au concours Miss Univers Canada ne seront peut-être pas une percée internationale.
La directrice de la publicité pour Miss Univers, Brenda Mendoza, a souligné que les candidates transsexuelles sont désormais les bienvenues dans tous les concours Miss Univers à travers le monde.
Elle a toutefois précisé que l'application de la nouvelle politique serait laissée à la discrétion des directions du concours.
Jenna Talackova, une jeune transsexuelle de Vancouver, avait déclenché une controverse dans le monde des reines de beauté en contestant son expulsion du concours Miss Univers Canada. Après maintes délibérations, elle avait pu réintégrer le concours pour devenir la toute première candidate transsexuelle à se présenter à la version canadienne de Miss Univers.
Mme Talackova s'est classée parmi les 12 dernières candidates, mais a été éliminée lors de l'étape finale, à l'issue de laquelle seulement cinq aspirantes demeuraient en lice.
Sahar Biniaz, une concurrente originaire de Vancouver âgée de 26 ans, a remporté le concours.
L'avocate de Mme Talackova, Gloria Allred, a déploré que Miss Univers Organization n'ait pas été suffisamment explicite sur sa décision de permettre aux candidates transsexuelles de se présenter au concours. Elle demande par ailleurs au propriétaire de la franchise Miss Univers, l'homme d'affaires américain Donald Trump, de se prononcer clairement contre toute discrimination, peu importe le pays où se déroule le concours de beauté.
Mme Mendoza a toutefois souligné qu'il était encore trop tôt pour savoir si les développements au Canada influenceraient la façon de faire dans les autres pays où se déroule la compétition. Elle a ajouté que la Miss Univers Organization en était encore à instruire les franchises du concours sur cette nouvelle politique, précisant que le groupe préférait pour l'instant leur laisser le soin de gérer eux-mêmes ce genre d'affaires.
Mme Talackova, âgée de 23 ans, était un garçon à sa naissance mais elle s'est soumise à une chirurgie pour changer de sexe il y a quatre ans. Elle s'était d'abord vue refuser son entrée à Miss Univers Canada sous le prétexte qu'elle n'était pas «née femme». M. Trump avait par la suite renversé la décision.
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