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Rendez-vous à Victoriaville (PHOTOS/VIDÉOS)

Rendez-vous à Victoriaville

Les étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité sont de plus en plus nombreux à Victoriaville pour accueillir les libéraux du Québec, qui participent jusqu'à dimanche au Conseil général du Parti libéral.

Des dizaines de manifestants sont déjà sur place et les autobus continuent à arriver.

Des policiers de la Sûreté du Québec sont bien présents sur le site du Centre des congrès de la ville, où se tient le Conseil du PLQ. Des barrières métalliques enchaînées à des blocs de béton et des sources d'éclairage supplémentaires ont été installées devant le Centre des congrès.

« La pression continue, le mouvement est près de la victoire. Perturbons le #congresPLQ à Victoriaville! » - Tweet envoyé par la CLASSE

La route 116 sera fermée cet après-midi en prévision d'une manifestation qui doit se dérouler dans le secteur en fin d'après-midi.

Les étudiants ne sont pas les seuls à manifester. Une Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics invite la population à « manifester son indignation et sa colère » dès 18 h.

Le Conseil général du PLQ, placé sous le slogan Ensemble pour un Québec plus grand, doit normalement permettre au parti de déterminer sa plate-forme électorale. Il s'ouvrira officiellement à 19 h avec des allocutions du président du parti, Marc Tanguay, et du premier ministre Jean Charest.

À quelques heures de l'ouverture du Conseil, le négociateur en chef du gouvernement du Québec dans le conflit étudiant, Pierre Pilote, a convoqué les quatre principales associations étudiantes à une rencontre en fin d'après-midi à Québec. La Fédération des cégeps, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) et les principales centrales syndicales de la province (CSN, FTQ, CSQ) sont aussi convoquées.

En route vers Victoriaville, les étudiants semblaient bien déterminés. « Je pense qu'on est dans un état d'esprit où on ne va pas accepter n'importe quelle offre. Au point où on en est, c'est sûr que ce serait difficile d'accepter un retour en classe sans un moratoire ou une annulation complète des droits de scolarité », a expliqué une étudiante avant son départ pour les Bois-Francs.

« On espère beaucoup, mais on reste mobilisé jusqu'au bout, on s'en va à Victo et on y va de façon pacifique », a déclaré une autre étudiante.

Un maire confiant, des commerçants inquiets

Bien que le maire Alain Rayes se dise « de plus en plus confiant que tout va bien se passer », des commerçants ne prennent pas de chance, étant donné la casse qui a marqué certaines manifestations étudiantes depuis le début du conflit.

La boutique de décoration Créations Parent a, par exemple, décidé de fermer ses portes. « Les grandes vitrines et toute la bâtisse vont être barricadées pour être sûr que personne ne va avoir accès à l'édifice », explique la gérante, Lorraine Ricard.

Chez le détaillant de motos R.M. Motosports, on s'affairait jeudi à installer une caméra de surveillance. « On veut s'assurer que tout fonctionne pour le mieux pour, au moins, s'il y a des bris, pouvoir justifier sur caméra », explique Sylvain Nadon.

Chez Kia Victoriaville, des voitures normalement stationnées dans la cour étaient mises à l'abri. « On a décidé par mesure préventive d'enlever les véhicules neufs sur le terrain ici en cas de débordement des gens qui manifestent », explique le copropriétaire, François Auger.

Le Cégep de Victoriaville, où les étudiants ont voté à deux reprises contre la grève, a aussi décidé de fermer ses portes pour assurer, dit-on, la sécurité des personnes et la protection des lieux.

Selon le maire Rayes, la situation géographique du Centre des congrès devrait faciliter le travail des policiers. « On n'a pas de métro dans la ville, donc les gens vont venir en autobus jaune, comme tout le monde. On va connaître le point A d'arrivée, le point B lorsqu'ils vont quitter. [...] Donc la gestion pour circonscrire les manifestants va être facilitée à Victoriaville », affirme-t-il.

« Je suis très très confiant. Les gens de la Sûreté du Québec aussi nous confirment que leurs informations laissent croire que tout va se passer de façon pacifique. » - Alain Rayes, maire de Victoriaville

La sécurité est assurée par la Sûreté du Québec, Victoriaville n'ayant pas de corps de police municipal. Le Service de sécurité publique demande cependant aux gens d'éviter de laisser traîner des objets susceptibles d'être utilisés comme projectiles.

Toute la ville ne voit cependant pas les choses d'un mauvais oeil. Un citoyen, Sylvain Léger, a décidé d'offrir gratuitement son terrain à des étudiants qui souhaiteraient faire du camping. « Contrairement à Jean Charest et à Richard Martineau, je ne crois pas que les étudiants ont les moyens de payer plus, alors tant mieux si je peux les aider », dit-il.

Les hôtels de la région se réjouissent aussi vraisemblablement de cette manne inattendue, le congrès devant originalement se tenir à Montréal jusqu'à ce qu'il soit déplacé la semaine dernière. Les 350 chambres de la ville sont toutes occupées pour la fin de semaine.

Sur les campus

À Gatineau, les grévistes étudiants ont réussi pour une troisième journée consécutive à empêcher la reprise des cours ordonnée par la Cour supérieure. Les étudiants du Cégep de Sherbrooke en sont pour leur part à la dernière journée de grève : ils ont décidé jeudi en assemblée générale de mettre un terme à leur débrayage. Le retour en classe aura lieu lundi.

Les étudiants de trois autres institutions tiendront des votes portant sur l'opportunité de reconduire la grève vendredi, soit le Cégep Ahuntsic, le Cégep de Saint-Laurent, et le Cégep de Lanaudière.

Vendredi matin, plusieurs professeurs, dont le sociologue Guy Rocher, ont offert leur appui aux étudiants lors d'une conférence de presse tenue à l'Université du Québec à Montréal.

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