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Un ex-haut dirigeant de SNC-Lavalin arrêté en Suisse pour corruption

L'ancien vp de SNC-Lavalin arrêté pour corruption
radiocanada.ca

L'ancien vice-président à la division construction de la firme montréalaise d'ingénierie SNC-Lavalin, Riadh Ben Aïssa, qui a démissionné en février dernier, a été arrêté et emprisonné en Suisse, ont appris Radio-Canada, CBC et la télévision publique suisse.

L'ancien haut dirigeant de SNC-Lavalin est soupçonné de corruption, d'escroquerie et de blanchiment d'argent, en lien avec des « affaires conclues » en Afrique du Nord, a affirmé une porte-parole du ministère public de la Confédération suisse, Jeannette Balmer.

En avril dernier, la GRC a mené une perquisition au siège social de SNC-Lavalin à Montréal, à la demande des autorités suisses qui enquêtent sur cette affaire depuis en mai 2011.

En février dernier, Riadh Ben Aïssa, ex-patron de SNC-Lavalin en Afrique du Nord, a démissionné de la firme montréalaise après 27 ans de service, de même que son collègue Stéphane Roy, vice-président aux finances de la division construction, dans la foulée de révélations troublantes concernant les liens que la firme entretenait avec la famille de l'ex-dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.

CBC révélait en février qu'à la fin du mois d'août ou au début du mois de septembre 2011, SNC-Lavalin avait payé un billet d'avion pour la Tunisie à Gary Peters, un garde du corps de Saadi Kadhafi, l'un des fils du défunt dictateur libyen.

M. Peters affirme qu'il a pris part à une vidéoconférence dans les locaux de SNC-Lavalin aux côtés de Riadh Ben Aïssa. Les deux hommes étaient en communication avec Stéphane Roy et Saadi Kadhafi afin de préparer un plan pour faire entrer ce dernier au Mexique avec de faux papiers, toujours selon M. Peters.

Disparition de 56 millions de dollars

En mars, le chef de la direction Pierre Duhaime a également démissionné, après que le géant de l'ingénierie eut annoncé un examen sur des versements de plusieurs dizaines de millions de dollars qui ont été incorrectement comptabilisés.

Le même mois, SNC-Lavalin reconnaissait avoir perdu la trace de 56 millions de dollars versés à des agents et à des représentants commerciaux pour deux projets dont la nature n'a pas été précisée. Dans son rapport, la firme d'ingénierie avançait que c'est M. Ben Aïssa qui a engagé ces agents et représentants commerciaux.

Dans le premier cas, c'est l'ancien chef de la direction, Pierre Duhaime, qui aurait finalement permis à Riadh Ben Aïssa d'effectuer un paiement de 33,5 millions de dollars. Dans le second cas, le paiement de 22,5 millions de dollars aurait été autorisé par Riadh Ben Aïssa lui-même et une autre personne de sa division.

Il n'est pas encore clair si Ben Aïssa a agi seul ou avec la complicité de SNC-Lavalin.

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