Quand on demande à Nycole Turmel ce qui ne lui manquera de la chefferie, la réponse vient rapidement: «C'est vraiment le stress. Y a beaucoup de stress dans ce travail-là, Physiquement, c'est très demandant.»
Appelée à remplacer Jack Layton de façon intérimaire le 27 juillet dernier, elle s'est retrouvée en mission prolongée trois semaines plus tard avec le décès du chef. Un gros défi pour Nycole Turmel, qui n'avait que quelques semaines d'expérience comme députée. Neuf mois plus tard, elle ne se laissera pas prier pour passer le flambeau à un nouveau chef.
Dans son allocution à l'ouverture du congrès vendredi, elle faisait preuve devant les délégués d'une confiance qu'on lui avait rarement vu. «C'est certain que ç'a un impact avec le rôle que j'ai joué dans les neuf derniers mois, admet-elle. En même temps le fait qu'on écoute des candidats extraordinaires, l'ambiance dans la salle, et le nombre de délégués, c'est bon [pour notre parti].»
Mais devant les attaques entre candidats, le NPD sort-il divisé de la course? «Absolument pas», tranche-t-elle. Et elle est convaincue que les députés retourneront vers Ottawa dimanche avec une confiance renouvelée.
L'opposition officielle en a bien besoin: le NPD a pâti à la fois du manque d'expérience de la chef intérimaire, de même que de l'absence en Chambre de plusieurs députés de premier plan.
Nycole Turmel ne s'en cache pas. «À l'automne, ç'a été une réorganisation complète. C'est certain qu'on a senti l'impact. Mais les jeunes ont pris la relève, les nouveaux ont travaillé très fort. [...] N'importe quand, ils pourraient être ministres!», dit-elle. Visiblement, l'optimisme inculqué par Jack Layton est resté bien ancré..
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