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«PeeWee 3D»: un film sportif québécois sur les jeunes et le hockey (PHOTOS)

Photos: dans le vestiaire de «PeeWee 3D»
www.lespeewee3d.com/

Le Québec aura bientôt son premier film sportif en trois dimensions, «Les Pee Wee 3D». Après «5150, rue des Ormes», le réalisateur Éric Tessier explore l'univers des jeunes joueurs de hockey et plonge tête première dans l'aventure de la 3D.

«Moteurs! Ça tourne!» crie un assistant à la réalisation dans un porte-voix, réduisant au silence les hockeyeurs qui patientent le long de la baie vitrée. Sa voix résonne dans l'aréna Cité des jeunes de Vaudreuil-Dorion où se déroule le quatorzième tournage du film «Les Pee Wee 3D». Dans le froid glacial, l'équipe de production, nombreuse, s'active dans le silence ponctué de coups de patin.

Dans «Les Pee Wee 3D», la glace est le lieu où tout se joue, où les amitiés se nouent et où l'action prend place, explique Éric Tessier. «Le hockey a une très grande place dans le film. Ce n'est pas juste une toile de fond.» Pour lui, cette histoire est une «bouffée d'air frais» qui tranche avec l'univers sombre de Patrick Sénécal, qu'il a investi dans ses dernières productions.

Le film raconte en effet les péripéties de Janeau Trudel (Antoine Olivier Pilon), un hockeyeur talentueux qui déménage dans une nouvelle ville à la suite de la mort de sa mère. Il rencontre Julie (Alice Morel Michaud), une jeune fille qui l'incite à se joindre à l'équipe pee-wee. Sa venue au sein du groupe crée des querelles et de la jalousie, obstacles que l'équipe devra surmonter pour participer au Tournoi international de pee-wee de Québec.

L'ambiance sur le plateau est effervescente, et rassemble plus d'une vingtaine de jeunes du même âge. Les neuf comédiens qui composent l'équipe de Janeau Trudel, de pair avec les figurants et les doublures, ont su recréer une atmosphère digne des vrais matchs de hockey. Rémi Goulet, l'adversaire de Janeau dans le film, assure que l'amitié dépasse le simple cadre de la caméra.

«Dès la première journée, on s'est tous super bien entendu. On est comme une vraie équipe de hockey. On est des amis, c'est vraiment trippant.» La comédienne Édith Cochrane, qui incarne la mère de Julie, le souligne d'ailleurs: ce sont les jeunes qui sont les vedettes du film. «C'est vraiment beau de les voir. À part pour Alice et Antoine Olivier, c'est pas mal leur première expérience de tournage. On sent cette fébrilité-là et cette excitation-là...»

Les défis de la technologie

Le choix de la technologie 3D, loin d'influencer le jeu des acteurs, présente plutôt des défis techniques de taille. Le producteur Christian Larouche l'avoue d'emblée: il est très complexe de marier 3D et hockey. «La 3D n'aime pas la vitre, et on a des baies vitrées. Elle n'aime ni la glace ni la neige parce que c'est blanc. Elle n'aime pas le soleil, qui fait de la réflexion, et la vitesse du sport.» Ces quatre composantes sont impossibles à travailler dans une perspective de 3D, explique-t-il. Ces contraintes limitent la manière de filmer et conditionnent les prises de vues.

De Paris à Toronto, le réalisateur Éric Tessier a participé à des colloques et a tenté de comprendre «la question de la 3D». Au final, il estime que cette technologie est un «acquis de plus» pour raconter son histoire. «J'essaie de donner au spectateur l'expérience la plus englobante possible. Tout est tourné du point de vue des joueurs. On est tout le temps sur la glace avec eux. La 3D va nous amener là, si on réussit notre coup.»

Au lieu d'opter pour une captation en trois dimensions, les producteurs ont préféré une «conversion». Le film est ainsi tourné en deux dimensions, et la «troisième» sera «ajoutée» en postproduction. «Les Pee Wee 3D» prendra l'affiche en décembre 2012.

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