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François Legault cherche à discipliner son caucus en vue d'élections générales

Legault veut de la discipline
CP

MONTRÉAL - Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, tente d'imposer une certaine discipline à son caucus en prévision d'élections générales qu'il croit imminentes.

En annonçant mercredi à Montréal la tenue du congrès de fondation de la CAQ les 20 et 21 avril à Victoriaville, M. Legault s'est dit convaincu que des élections seront déclenchées à court terme.

«On pense que M. Charest ne veut pas entendre les audiences de la Commission Charbonneau (sur la corruption et la collusion dans l'industrie de la construction) à compter de septembre, a déclaré le chef caquiste. Donc, nous sommes convaincus qu'il va y avoir une élection ce printemps.»

En attendant, M. Legault a reconnu qu'il lui avait fallu discuter avec le transfuge péquiste François Rebello afin qu'il cesse d'avancer de son propre chef des propositions qui ne figurent pas dans le programme de la CAQ, notamment en matière de développement durable. Ainsi, M. Rebello a reçu le mandat de préparer une politique de développement durable, et de se faire discret d'ici à ce qu'elle soit prête.

«Tant qu'on n'aura pas établi notre programme sur le développement durable, ce qu'on a convenu, là, c'est qu'on va se taire», a admis candidement M. Legault.

Quant aux propos du député Éric Caire, qui affirmait la semaine dernière qu'il fallait rouvrir le débat sur la religion, M. Legault a indiqué que là aussi, la position du parti reste à élaborer.

Les orientations de la CAQ seront d'ailleurs peaufinées au cours d'une tournée des régions que M. Legault entamera au début de mars, et par une consultation élargie que tiendra la commission politique du parti au cours du même mois.

François Legault doit par ailleurs présenter dimanche prochain une brochette de candidats pour la région de Montréal.

Pour M. Legault, les Québécois auront bientôt le choix de voter pour le changement et les «nouvelles idées» de la CAQ, ou de voter pour «un vieux parti usé par neuf ans de pouvoir», en l'occurrence le PLQ, et le Parti québécois de Pauline Marois, à qui il reproche d'avoir cédé aux militants les plus radicaux le pouvoir d'imposer un prochain référendum sur la souveraineté.

«Avec les référendums d'initiative populaire acceptés par Mme Marois sur la souveraineté du Québec, Marc Laviolette va pouvoir, le lendemain de l'élection d'un gouvernement du Parti québécois, commencer à remplir des pétitions pour ramasser 15 pour cent des noms au Québec.

«S'il ramasse 15 pour cent d'appuis, il y aura un référendum sur la souveraineté du Québec que Mme Marois le veuille ou non, et ça pourrait être très dommageable pour le Québec. Imaginez vous si le Québec perdait un troisième référendum», a-t-il laissé tomber.

Un texte de Pierre Saint-Arnaud

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