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Un Québécois conçoit sa piste de Crashed Ice chez lui

Le Crashed Ice dans sa cour!
Le HuffPost Québec

Si plusieurs amateurs de hockey québécois érigent leur propre patinoire extérieure durant l’hiver, d’autres profitent plutôt de la froideur de cette saison pour être plus créatifs.

C’est le cas du Québécois Alexandre Nadeau, qui a eu la folle idée de concevoir une immense piste glacée à obstacles sur son terrain de Québec, à l’image de celles que l’on retrouve lors des compétitions de Red Bull Crashed Ice qui sont disputées à travers le monde. Parmi celles-ci, il y a bien sûr l’épreuve courue annuellement dans les rues du Vieux-Québec.

«Après être allé quatre fois voir les courses à Québec, je voulais ressentir le "feeling" de dévaler une piste. Je suis jeune, alors pourquoi ne pas en profiter. Ça fait vivre de bonnes sensations, assure le jeune homme de 21 ans, en entrevue au Huffington Post Québec. C’est totalement différent que d’aller à la patinoire jouer au hockey ; ça demande beaucoup de stabilité, notamment dans la prise des virages.»

Un projet audacieux qui a demandé plus de 150 heures de préparation lors de la première chute de neige, sans compter celles durant lesquelles Nadeau doit veiller à l’état de la piste en retirant la neige et en appliquant, au besoin, une nouvelle couche d’eau. Au total, l’auteur du projet estime avoir investi jusqu’à maintenant près de 1000 heures dans sa création.

LES PHOTOS DE LA PISTE (la suite ci-dessous)

Un Crashed Ice dans sa cour!

Un Crashed Ice dans sa cour!

«Ça permet de passer du bon temps à l’extérieur et de se garder en forme, lance-t-il sur un ton enthousiaste.. L’an dernier, j’étais demeuré à l’intérieur, alors que c’est tout le contraire cette année. Je peux aussi compter sur l’appui de mes amis, qui sont en moyenne trois, quatre à venir me donner un coup de main.»

Un projet de longue haleine

Mesurant 292 pieds ou 315 pieds, le parcours est parsemé de virages et de sauts. Deux chemins différents s’offrent aux patineurs lorsqu’ils entament le trajet, dont le départ s’effectue sur une plateforme d’une hauteur de 10 pieds, aménagée à l’aide d’échafauds.

La première option propose un niveau de difficulté plus élevé, tandis que la seconde est beaucoup plus facile, ayant cependant une longueur plus importante. Le circuit est composé de six virages et trois marches, en plus de deux bosses construites uniquement à l’aide de neige.

«À l’origine, je voulais faire cela l’année passée, mais j’ai été pris de court par le temps. Mes amis ont été réceptifs et on a donc commencé à élaborer le parcours au milieu de l’été passé (2011) avec des plans bien précis pour les virages et le départ. Mais finalement, la rampe de lancement a été construite plus grosse que prévu », raconte Alexandre, qui doit jongler entre son emploi, ses études et son projet.

Depuis la première présentation du Red Bull Crashed Ice dans la Vieille Capitale en 2006, ce sport extrême, dont l’appellation officielle est le ice cross downhill, a effectivement gagné beaucoup d’adeptes dans la province. Ils sont d’ailleurs plus de 100 000 spectateurs à acclamer ces casse-cou sur patins chaque année.

Soirée magique à prévoir

Dans le but que la plupart de ses amis puissent vivre l’intensité de dévaler un pareil circuit au moins une fois dans leur vie, Alexandre tiendra le 25 février une compétition amicale: 18 000 watts d’électricité seront d’ailleurs requis pour éclairer la piste ce soir-là.

«Beaucoup de personnes commencent à connaître la piste, mais je veux que ça reste dans mon cercle d’amis pour limiter le nombre de problèmes. Je me suis d’ailleurs assuré de faire signer une décharge de responsabilités à tous ceux qui essaient la piste», confie le Québécois.

« Ce n’est pas vraiment pour moi que j’ai fait cette piste, mais aussi pour que les gens en profitent. »

Un message à Christian Papillon

Mélangeant hockey et ski de descente, ce sport extrême qui a vu le jour en 2000 à Stockholm, a permis à plusieurs Québécois de se faire connaître à travers le monde, dont Christian Papillon.

Après s’être retrouvé parmi l’élite mondiale du patinage extrême, Papillon avait accroché ses patins en 2011 pour occuper les fonctions de directeur technique pour le Red Bull Crashed Ice. Papillon doit entre autres dessiner les pistes sur lesquelles les athlètes atteindront parfois des vitesses supérieures à 60 km/h.

«Je lui ai envoyé une lettre et il m’a répondu que lorsqu’il serait de retour au Québec [Papillon est présentement en Europe], il viendrait voir la piste, indique Alexandre Nadeau. Il m’a aussi dit de ne pas lâcher.»

À l’époque de la présence de Papillon dans les compétitions de Crashed Ice, celui-ci avait aménagé un parcours semblable à celui d’Alexandre d’une longueur d’environ 1150 pieds, sur sa terre natale, à l’île d’Orléans.

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