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La CAQ veut rouvrir les contrats de travail des médecins et des enseignants

Les médecins et les enseignants dans la ligne de mire de la CAQ
CP

(Radio-Canada.ca) Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, promet de rouvrir les conventions collectives des enseignants et des médecins, dans les 100 premiers jours de son mandat, si son parti remporte les prochaines élections.

C'est du moins ce qui est ressorti mardi des travaux du caucus de la CAQ, à Québec, où le parti prépare sa rentrée parlementaire à l'Assemblée nationale, la semaine prochaine.

Les neuf députés de la CAQ et leur chef ont discuté toute la matinée de la stratégie qu'ils adopteront et des positions qu'ils défendront au cours des prochains mois.

Réorganiser le travail des médecins

L'un de ces enjeux est la réouverture des conventions collectives des employés de l'État pour rendre les services offerts au public plus efficaces, selon les membres de la CAQ.

S'il est élu, François Legault compte revoir en priorité les conditions de travail des médecins qui doivent, selon lui, moderniser et revoir en profondeur l'organisation de leur travail pour répondre aux besoins des Québécois.

Selon François Legault, la dernière entente signée par le gouvernement Charest avec les médecins n'arrangera en rien les problèmes auxquels font face les 2 millions de Québécois qui n'ont toujours pas accès à un médecin de famille.

Une réorganisation urgente et en profondeur s'impose dans l'organisation du travail en santé, croit le chef caquiste.

Plus d'argent pour les enseignants

Quant aux enseignants, les membres de la CAQ comptent dans un premier temps revoir leurs conditions de travail pour leur donner davantage de responsabilités, mais aussi mettre sur pied un mécanisme d'évaluation des enseignants. Le tout en échange d'une augmentation salariale de 20 %, destinée à reconnaître et à valoriser le travail qu'ils accomplissent dans la société, plaide François Legault.

Comme la défunte ADQ avant elle, la CAQ remet aussi de l'avant l'idée d'abolir les commissions scolaires pour remettre aux écoles les pouvoirs de gestion et simplifier l'appareil bureaucratique en éducation.

« Actuellement, on a des écoles où les gens ne sont pas imputables, on a des hôpitaux où les gens ne sont pas imputables, on a une bureaucratie centralisée qui ne fonctionne pas. Je pense que les gens sont en droit de dire : " Il faut des changements." Et ce n'est pas vrai que ce sont les groupes de pression qui vont décider de ce qui se passe au Québec. » — François Legault, chef de la Coalition avenir Québec

Pas peur des syndicats

Ces promesses pour le moins audacieuses risquent fort de bousculer le monde syndical québécois et l'appareil d'État, ce que ne semble pas craindre la CAQ.

« Si la population donne le mandat à la Coalition d'agir dans ce sens, les syndicats devront en prendre acte. C'est ça, la démocratie pure, lorsqu'on joue franc jeu, lorsqu'on joue visière levée, lorsqu'on dit noir sur blanc ce qu'on va faire », a expliqué le chef parlementaire de la CAQ, Gérard Deltell.

« Les Québécois sont fatigués de cette situation où on ne bouge plus au Québec parce qu'on a peur de tout le monde. On ne veut grafigner personne et, finalement, c'est l'immobilisme. Surtout dans ma génération, on en a soupé d'un Québec qui est immobile. On veut des changements. » — François Rebello, député de La Prairie, CAQ

« Ce n'est pas une question de remettre la paix sociale en question. Les Québécois nous le demandent. Les Québécois dans la rue nous disent : "Monsieur Bonnardel, est-ce que mes enfants vont aller à l'école jusqu'au secondaire 5? Êtes-vous capable de me trouver un médecin de famille?" », a déclaré pour sa part le député de Shefford, François Bonnardel.

Le Plan Nord selon François Legault

En ce qui a trait à l'économie québécoise, François Legault explique que son parti est très préoccupé par la situation économique du Québec.

Selon lui, le Plan Nord, mis sur pied par les libéraux, ne sera pas suffisant pour relancer le développement économique de la province qui a perdu 45 000 emplois l'an dernier, souligne le chef caquiste.

Expliquant que le Plan Nord ne réglera pas les problèmes à Montréal, à Matane ou à Trois-Rivières, François Legault estime qu'il faudra aussi un plan pour relancer l'économie du sud de la province.

Quant au Plan Nord, le chef de la CAQ estime que les redevances prévues par le gouvernement Charest ne sont pas suffisantes et qu'il faut s'assurer que ce plan se fera en priorité au bénéfice des Québécois et non des multinationales étrangères qui viennent exploiter ces ressources.

« Ce n'est pas vrai qu'on va continuer de voir des bateaux quitter le Québec avec nos ressources naturelles non transformées. Il faut que ça soit bien fait », a lancé M. Legault en point de presse mardi matin.

À ce chapitre, la CAQ propose la création d'un fonds des ressources naturelles pour faire en sorte que les Québécois deviennent copropriétaires des grands projets d'exploitation de leurs ressources naturelles.

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