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Ski de printemps, l'antithèse de la glisse

Le ski est bien plus que de la «glisse». C'est plutôt un mode de vie... Et le ski de printemps est en effet l'antithèse de la «glisse».
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Je dois vous dire au départ que je déteste le nom de «glisse» accolé par l'industrie à mon sport et qui le dénature au profit d'une neutralité impliquant le ski et la planche à neige.

Tous les quatre ans, les Jeux olympiques nous rappellent la vraie définition des sports de glisse qui sont le bobsleigh, la luge et le skeleton, des sports où tout ce qui importe (ou presque) est la glisse. On peut aussi y ajouter la glissade sur tubes, le toboggan et le «crazy carpet».

Le ski par contre est une activité beaucoup plus complète qu'un simple sport de glisse. On le pratique pour la beauté et la diversité des montagnes, pour les paysages, pour les infrastructures qui agrémentent le sport, pour les activités qui nous amusent et aussi pour le plaisir qu'ont certains de le pratiquer en famille. Et plus encore.

Le ski de printemps et la «glisse»

Le ski de printemps illustre bien d'ailleurs ce point de vue. Il est vraiment l'antithèse de la glisse. En effet, le ski de printemps se caractérise par des conditions d'enneigement variables qui ne sont bonnes plus souvent qu'autrement durant une courte période chaque jour.

Contrairement aux conditions d'hiver qui peuvent demeurer bonnes toute la journée, on parle souvent au printemps d'une «fenêtre» de temps où les conditions sont agréables; neige pas trop dure ou trop molle.

C'est plutôt l'atmosphère que l'on retrouve aux stations qui nous enivre au printemps. Le plaisir de skier au soleil par temps doux, au-delà du point de congélation; le plaisir de porter des vêtements plus légers et colorés et même de skier en «shorts»; les BBQ et l'animation au pied des pentes ainsi que toutes ces activités printanières telles que les traversées d'étangs, courses costumées, folies du printemps, «beach partys» et autres.

Traversée de l'étang à Ski Morin Heights

Le ski de printemps sans tout ça n'attirerait probablement que les mordus, les adeptes de «glisse» qui aiment se confronter aux conditions variables et parfois difficiles de fin de saison. Glisser sur la neige de printemps à bien y penser est loin d'être la première raison qui nous attire.

La «glisse», un autre accommodement raisonnable

Il est aussi raisonnable de conclure que tout ce qui se pratique sur les pentes des stations (sauf les glissades sur tubes qui sont véritablement de la glisse) est dérivé du ski. Cet accommodement raisonnable (glisse), pour ne pas sembler exclure les planchistes, a été créé strictement pour des raisons commerciales.

L'évolution du ski en partant du télémark nous a amenés vers le ski alpin, le ski acrobatique sous toutes ses formes, le saut à ski, les snowblades, le monoski et la planche sous ses différents formats, bottes molles ou «carving». Tous des sports de ski.

Certains diront que la planche a été inspirée du surf mais la planche de «carving» à bottes rigides a beaucoup plus en commun avec le ski. La planche «freestyle» à bottes molles, pour sa part, doit elle aussi être munie de fixations, ce qui échappe au surf de mer. Elle aurait au mieux des origines mixtes.

Planche vs twin tip

Cette même planche freestyle a aussi perdu en popularité avec l'arrivée il y a plusieurs années des skis twin tips, skis à doubles spatules qui sont plus faciles à manœuvrer sans limiter leur utilisation sur les modules des parcs à neige.

École de glisse, école de neige, école sur neige, amis glisseurs, sont autant d'autres déclinaisons d'un accommodement raisonnable qui n'a pas une bonne raison d'être. Le ski est bien plus que de la «glisse». C'est plutôt un mode de vie, une expérience montagne pour bon nombre de Québécois.

Et le ski de printemps est en effet l'antithèse de la «glisse».

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