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L'autre dimanche, j'ai voulu souper sur la rue Prince-Arthur, que j'aimais bien. Quelle déception! Partout des commerces abandonnés, à louer, à vendre, ou fermés; des déchets ici et là; un coin de rue démoli, clôturé, qui forme un gros trou dans le paysage urbain; des vastes restaurants presque vides; des enseignes de rue brisées; très peu de gens sur la rue; la déprime, quoi.
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Étant maintenant à la retraite et vivant sur la Rive-Sud de Montréal, les occasions de flâner de l'autre côté du Saint-Laurent sont moins nombreuses qu'au cours des dernières décennies.

Ce ne fut pas le cas en ce dimanche début décembre, passant une journée montréalaise chez mon ancien employeur en tant que bénévole (Fête de Noël des enfants). Plus tard, je décide d'assister, en fin de soirée, à la projection d'un documentaire au cinéma Excentris, boulevard Saint-Laurent. Voilà un bon moment afin de prendre le repas du soir sur la rue Prince-Arthur, que j'aimais bien.

Quelle déception! Partout des commerces abandonnés, à louer, à vendre, ou fermés; des déchets ici et là; un coin de rue démoli, clôturé, qui forme un gros trou dans le paysage urbain; des vastes restaurants presque vides; des enseignes de rue brisées; très peu de gens sur la rue; la déprime, quoi.

Après quelques efforts, j'opte pour un restaurant, animé celui-là, pas loin sur le boulevard Saint-Laurent. Question au propriétaire: pourquoi est-ce si déprimant dans le coin? «Trop de taxes municipales, trop de policiers, trop de harcèlement au niveau du stationnement». C'était mieux l'été dernier? «Pas du tout. C'est ainsi depuis trop longtemps». Notons que le stationnement est gratuit les dimanches soirs sur le boulevard Saint-Laurent.

La Ville de Montréal a réaménagé la sympathique rue Prince-Arthur, entre le Carré Saint-Louis et le boulevard Saint-Laurent, à la fin des années 80, si ma mémoire est exacte. La circulation automobile a été interdite; les beaux pavés sont apparus; les piétons ont obtenu la priorité. Une bonne idée, nous semblait-il. Pouvons-nous conclure aujourd'hui que cette initiative a été couronnée de succès? Il est permis d'en douter. Pourquoi? Il nous faudrait une analyse plus poussée pour conclure. Les commerçants ont-ils raison de se plaindre? Les autorités montréalaises sont-elles satisfaites de l'état de cette rue? Est-ce que des gestes concrets sont à l'étude afin de redonner vie à ce bout de quartier? A-t-on consulté les commerçants et les habitants du quartier?

Par contre, un peu plus au nord, sur la rue Duluth, la vie semble beaucoup plus active. Les restaurants sont pleins à craquer; les gens bougent; la circulation automobile est permise, et la Ville a gardé quelques places de stationnement devant les commerces. Devrions-nous retourner à ce même scénario sur la rue Prince-Arthur? La Ville devrait-elle encourager le retour des simples petits commerces sur Prince-Arthur? Y a-t-il trop de restaurants? Les idées de grandeur peuvent parfois tourner au vinaigre; les grosses dépenses aussi. C'est le cas en ce moment sur Prince-Arthur à Montréal. Triste.

Quelqu'un aurait-il la gentillesse d'acheminer ce court texte à qui de droit à l'Hôtel de Ville de Montréal, s'il vous plait?

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