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21 idées pour le 21e siècle: intégrer une île des Caraïbes à l'économie du Canada

Il n'y a rien qui puisse contrecarrer l'aversion que suscite l'hiver six mois par année. Aussi bien prendre le taureau par les cornes et annexer une île des Antilles.
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Plus d'un million de Québécois fuient chaque année l'hiver, vers la Floride ou vers les îles des Caraïbes. Il y a probablement trois autres millions de Canadiens qui le font annuellement. À raison d'environ 5 000 $ de dépenses par «migrateur», c'est plus de 20 milliards de dollars par année de notre économie qui nous échappent. Il n'y a aucune politique touristique possible qui puisse contrecarrer l'aversion que suscite l'hiver auprès de tous ceux qui sont obligés de le subir six mois par année. Aussi bien prendre le taureau par les cornes et annexer une île des Antilles.

À l'époque coloniale, il était facile d'armer quelques bateaux et de débarquer sur une île paradisiaque en y plantant son drapeau. En prime, on pouvait lutiner les indigènes et boire leur rhum gratuitement. Aujourd'hui, on peut encore faire la même chose, mais avec des dollars, beaucoup de dollars précieusement gagnés au Canada et perdus à jamais dans une économie qui échappe au fisc...

L'hiver, faut-il le répéter, est probablement le pire ennemi de l'économie canadienne. Ironiquement, il est probable que le Québec soit un des plus grands bénéficiaires des changements climatiques dans le monde faisant bientôt de régions vaguement habitées, comme l'Abitibi, des endroits désormais habitables, où le climat sera beaucoup plus doux.

En attendant le fatal réchauffement global, doit-on absolument se complaire dans cette nordicité froide tant vantée naguère par Louis-Edmond Hamelin, l'homme qui inventait des mots plus rapidement que son ombre?

Par forcément, pas fatalement.

Depuis quelques décennies, plusieurs projets d'associer le Canada à une île du sud, voire de l'annexer, ont vu le jour, puis se sont dissipés dans de temps, faute d'appui du gouvernement canadien.

Il y a deux ans, le premier ministre des îles Turques-et-Caïques, Rufus Ewing, est venu vanter ses îles paradisiaques à Stephen Harper. Celui-ci n'a pas su sauter sur l'occasion pour lui proposer l'annexion. Aruba pourrait être un autre choix logique de paradis à la recherche de dollars. Cuba, avide de dollars et de développement, aurait intérêt à nous céder la région d'Holguin.

Autre perspective: si une portion d'Haïti, un pays dont les forêts sont décimées, pouvait être «vendue» au Canada, celui-ci pourrait s'engager à y planter des arbres pour en faire une zone touristique. Avec un peu d'imagination, tout est possible, mais le Canada est pour l'imagination ce qu'Haïti est pour les arbres.

Il y aurait pourtant une logique économique implacable à fournir aux nordiques que nous sommes un refuge migratoire pour obvier aux vicissitudes de notre climat hivernal.

L'île choisie définirait une continuité territoriale qui rendrait caduques les contrôles douaniers, les échanges de devises, etc. Elle pourrait même avoir un statut fiscal particulier pour accueillir les fonds des Canadiens qui investissent ailleurs, dans des offshores à risque.

Ces Canadiens pourraient poursuivre leurs affaires à distance en demeurant au Canada, au lieu de s'établir au Costa Rica, à Panama ou ailleurs. Certains dirigeants d'îles paradisiaques pourraient être facilement appelés à considérer leur intérêt pour un tel projet avec le Canada.

Bref, pourquoi ne pas faire de cette idée a priori folle un projet sérieux.

Les États-Unis ont Hawaï ou Porto Rico, les Français ont une myriade d'îles du Pacifique, les Hollandais ont les Moluques. Les Anglais ont l'embarras du choix de contrées tropicales. Qu'ont les Canadiens? Plattsburgh? Fort Lauderdale? Cuba? St. Bart? Que des plages louées à grands frais sous un soleil emprunté.

En partageant la citoyenneté canadienne avec une île du sud de dimension respectable, le Canada pourrait récupérer ainsi des milliards de dollars dans son économie tout en faisant le bonheur d'une enclave dont les ressortissants bénéficieraient désormais d'une assurance de prospérité doublée de mesures sociales exemplaires.

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