Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Hausse des frais de scolarité: médias sociaux versus la réalité

Plusieurs n'étaient pas d'accord avec mon point de vue. Bien avant que des centaines de milliers de jeunes soient en grève, je disais que d'être contre la hausse, c'était--, dans le vent, à la mode - alors cela faisait que les gens qui étaientla hausse ne s'affichaient pas... même s'ils représentent la majorité.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Getty Images

Plusieurs n'étaient pas d'accord avec mon point de vue.

Bien avant que des centaines de milliers de jeunes soient en grève, je disais que d'être contre la hausse, c'était trendy -- cool, dans le vent, à la mode - alors cela faisait que les gens qui étaient pour la hausse ne s'affichaient pas... même s'ils représentent la majorité.

Car s'afficher dans les médias sociaux avec un carré vert (donc pour la hausse), c'était vouloir passer pour une personne d'extrême droite, sans jugement.

Il n'y avait pas vraiment de sondages effectués à ce moment et l'on a tenté de me faire croire que j'étais en dehors de la track, que la population du Québec était derrière les étudiants qui protestent contre la hausse de 1625$.

Reality check

Puis, Léger Marketing, vers le 18 mars, annonçait que 53% des gens appuyaient le gouvernement, un recul de 3 points pour les étudiants à ce moment. Tiens, tiens.

Et, à la suite de la manifestation historique du 22 mars 2012 -- alors que tout le monde pensait que le peuple était du bord des étudiants parce que la Terre avait tremblé sous les carrés rouges qui défilaient - CROP-La Presse publie un sondage indiquant que 61% des gens sont d'accord avec la hausse de 1625$ et que "61% des gens estiment aussi que le gouvernement devrait s'asseoir avec les étudiants".

Et là, la frustration s'empare de ceux et celles qui ont de la difficulté avec la RÉALITÉ [réalité étant que la majorité de la population n'appuie pas les étudiants, NDLR].

Donc, on y va d'arguments réducteurs tels que "les maudits baby boomers, on le sait bien, sont pas allés à l'université alors ils s'en sacrent". À cela, la réalité répond que "dans toutes les tranches d'âge, la majorité des Québécois appuient la hausse. Mais les 18-34 ans sont beaucoup plus partagés: 52% sont d'accord avec la hausse et 48% sont en désaccord."

Oui, même les "jeunes" appuient la hausse. Bête de même.

Médias sociaux vs Réalité

En février dernier, un sondage Facebook a été créé par un utilisateur concernant l'appui aux étudiants qui protestent contre la hausse (32 077 répondants au moment d'écrire ces lignes).

Résultat fort intéressant, même si non scientifique: 57% en faveur des étudiants.

Soit les gens ont carrément peur de leurs propres opinions sur Facebook (le sondage n'est pas anonyme comme CROP ou Léger Marketing) ou encore, les jeunes universitaires sont surreprésentés dans les médias sociaux.

Mais, au fait, combien de carrés rouges versus carrés verts dans votre entourage Facebook ? Personnellement, j'ai vu deux carrés verts bien identifiés pour 4 millions de rouges (chiffres à peine romancés).

Sessions annulées

Les médias sociaux, ça sert à discuter entre amis, échanger des trucs et à rendre une vidéo de chatons sur un trampoline virale [le mot viral nous fait lever le coeur, NDLR]. Ça ne représente pas nécessairement l'opinion du peuple au sens large. C'est une petite clique qui s'y exprime. Cette même clique qui s'obstine pour dire que la session ne peut pas être annulée. Bien sûr, la session ACTUELLE ne peut pas être annulée. Vous l'avez payée. Mais la suivante ?

Eh oui, ça pénalisera autant les étudiants que la prochaine soit annulée. On commence juste à allumer.

Allez donc en parler à ceux qui étaient inscrits pour la session d'été au Collège Montmorency et au Collège de Valleyfield. Et si ça perdure, la session d'automne aussi pourrait être annulée. On ne peut pas inventer du temps et des profs.

Il y a des finissants qui seront heureux.

Bref, certaines personnes ont vraiment trop de difficultés à accepter la réalité.

Note, pour ceux qui pensent que ceci est un plaidoyer en faveur de la hausse des frais : ce n'est pas le cas. Je vous réfère à cet article.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.