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Le lien invisible de l'engagement social

Il faut mettre des mots sur le mal qui mine notre civilisation comme un cancer dont les métastases sont les dérèglements climatiques.
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Le 25 avril, au centre Humania de Saint-Hyacinthe, le comité environnement de l'AREQ (Association des retraités de l'enseignement du Québec) a piloté le lancement de mon recueil intitulé L'histoire de la lutte aux hydrocarbures à travers 100 textes de Gérard Montpetit. L'évènement illustrait les mots du conte Le Petit Prince de Saint-Exupéry: «On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.»

Le coup d'envoi du lien symbolique voulant que l'art, l'émotion et l'intelligence soient au service de l'engagement social a été donné par les quelque cinquante choristes de l'AREQ. En effet, sous la direction de M. Yvon Plourde, le chœur a donné une magnifique prestation de la chanson «Hymne à la beauté du monde» composée par Luc Plamondon. «Ne tuons pas la beauté du monde... pour ceux qui viendront après nous.» Cela rejoint le sens des mots du recueil qui ont été écrits pour sensibiliser les citoyens à la problématique des énergies fossiles. Il faut mettre des mots sur le mal qui mine notre civilisation comme un cancer dont les métastases sont les dérèglements climatiques.

Les allocutions de MM. Raymond Forget, Daniel Breton et Jacques Tétreault ont démontré qui faut faire preuve d'intelligence et de travail acharné pour contrer la propagande du lobby pétrolier. En effet, nos gouvernements sont prêts à dérouler le tapis rouge à l'industrie plutôt que de protéger les intérêts à long terme de la population et surtout des enfants, ces adultes de demain. On l'a vu avec la promulgation, sous le bâillon, de la loi sur les hydrocarbures. C'est vrai également à l'ONÉ (Office national de l'énergie) où des commissaires ont eu des rencontres avec des représentants de l'industrie derrière des portes closes, ce qui est contraire aux règles d'éthique. Enfin, l'humour de M. Christian Vanasse a permis de saisir la vue d'ensemble d'un casse-tête de mauvaise gérance du bien commun.

À travers elle, le geste symbolique voulait maintenir un environnement viable pour tous les enfants du monde. Si la glace du pôle Nord fond, il ne peut plus y avoir de Père Noël pour les faire rêver.

L'amour de la génération à venir est dans le cœur des «cheveux blancs»; en effet, la majorité des choristes de l'AREQ sont des grands-parents dont la carrière a été vouée aux jeunes. Ce lien invisible entre les générations est très fort. C'est également la clé de voûte de la motivation de la majorité des militants contre les hydrocarbures et leurs inévitables dérèglements climatiques. C'est pourquoi j'ai remis le premier exemplaire de mon recueil à ma petite-fille Agathe. À travers elle, le geste symbolique voulait maintenir un environnement viable pour tous les enfants du monde. Si la glace du pôle Nord fond, il ne peut plus y avoir de Père Noël pour les faire rêver (voir le texte 99 du recueil).

Ce lien invisible continuera d'être au service de l'humanité qui doit se sevrer du pétrole si elle veut avoir un avenir. On n'a pas le droit de ne rien faire! En cela, je tenterai d'être l'émule de «l'Homme qui plantait des arbres», cette belle métaphore de Jean Giono reprise par le cinéaste Frédéric Bach. Dans un «wasteland», sorte de désert inhabitable à cause des activités humaines abusives, le vieux berger sème des glands, des faînes et des samares. Des années plus tard, grâce à cette forêt plantée par sa main, c'est redevenu une région verdoyante où il fait bon vivre. Cette semence pour reverdir la nature, c'est l'essence même de notre mouvement! Mon combat devant le clavier, c'est comme planter des arbres, c'est promouvoir le sevrage du pétrole, dont l'humanité devra se défaire pour éviter la 6e grande extinction en se dirigeant vers les énergies vertes.

Il y a cependant une différence avec la lutte d'Elzéard Bouffier: au lieu de planter des arbres en solitaire, c'est en unissant mes efforts via le lien de l'internet avec tous les « hommes de bonne volonté » qui militent pour le bien de la maison commune à travers le monde que nous parviendrons à laisser une planète habitable à tous les « les petits princes et petites princesses » du monde.

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