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Et si on parlait de légalisation du cannabis?

S'il y a un thème malheureusement tabou dont aucun parti n'ose aborder en ce début de campagne, n'est-ce pas cette légalisation du cannabis (comme celle en vigueur depuis le 1er janvier en Uruguay, au Colorado et dans bientôt 20 États américains)?
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Et si d'ici le 7 avril on osait débattre du thème de... la légalisation et de l'étatisation de la marijuana? «La Terre est ronde», surtout depuis les 80 dernières années où le Québec a légalisé l'alcool et créé la Commission des liqueurs; un dossier relevant de plusieurs champs de compétences des provinces à commencer par la justice, la santé, l'agriculture. Spécialement si nos élus osent démontrer une certaine dose de courage politique dans les quatre prochaines semaines.

« On se donne Legault », vraiment? Et si pendant la prochaine élection « Ensemble, on s'occupait des vraies affaires » et en plus, on le faisait «Pour plus de prospérité»?

D'ailleurs, ne sont-ce pas les jeunes des cégeps (peu enclins habituellement à voter) qui auraient maintenant toutes les raisons d'ironiser sur le thème et le slogan de la CAQ? N'est-ce pas dans les premiers jours de la dernière élection de septembre 2012, que les étudiants, alors carrément rouges de colère, étaient vilipendés par l'actuel chef de la CAQ qui osait narguer les cégépiens qui passaient trop de temps sur les bancs d'école, coûtant ainsi trop chers à l'État?

D'ailleurs, s'il y a un thème malheureusement tabou dont aucun parti n'ose aborder en ce début de campagne, n'est-ce pas cette légalisation du cannabis (comme celle en vigueur depuis le 1er janvier en Uruguay, au Colorado et dans bientôt 20 États américains)? «Fumer du cannabis n'est pas plus dangereux que boire de l'alcool», rappelait Obama en janvier.

Pourtant, chez nous, une étatisation permettrait de créer de nouveaux emplois agricoles spécialisés en régions, sans compter de nouveaux emplois surnuméraires jeunes dans les 403 succursales des SAQ (pour le pot psychorécréatif) et dans les réseaux de toutes les pharmacies (pour la marijuana médicale), là où des pharmaciens cliniciens sont déjà formés en première ligne pour aider au désengorgement des urgences d'hôpitaux.

Sans compter la possibilité de générer de nouveaux revenus pour l'État (annoncé déficitaire) estimés, cette fois, entre 250 et 300 millions $ par année, soit le tiers de ce que rapporte l'hydroélectricité ou les loteries. Une telle légalisation permettrait en plus de désengorger le système de justice, sinon d'assurer une bonne partie du financement de la Caisse d'assurance autonomie du Dr. Hébert et surtout, de déstabiliser les groupes mafieux qui tentent de se réorganiser à Montréal, spécialement depuis le décès du parrain Rizzuto, ou par l'entremise de ces bandes de motards criminels qui ont le contrôle total de la vente de drogues ( 70 % de cannabis au Canada selon le plus récent Rapport mondial 2012 d'ONU drogues) celles qui transitent dans des portes d'entrée comme l'Aéroport de Dorval ou le Port de Montréal, là où moins de 1 % des marchandises qui y transitent sont vérifiées.

Alors vraiment «On se donne Legault» et « Ensembles, on s'occupe des vraies affaires», «Pour plus de prospérité»? Mon camp est choisi: il faut «Agir pour l'amour du Québec».

En plus, légaliser la marijuana et ses dérivés permettrait de sortir cette économie souterraine pour la faire entrer dans l'économie officielle; ce qui ferait augmenter comme jamais le PIB du Québec. Ce serait, là aussi, une belle leçon d'économie à offrir aux 5 ou 6 personnes d'affaires seulement qui, hier encore, bafouait quelque peu la Loi électorale du DGEQ, et signaient dans certains quotidiens nationaux du Groupe Gesca de pleines pages de publicité sur les «vraies affaires», soit leur « propre » classement des provinces et états en Amérique du Nord selon leur PIB. Un Québec est toujours faussement décalé et où l'État ne peut aucunement créer la prospérité, encore moins la répartir au bénéfice du bien commun en santé, en éducation, dans l'électrification des transports ou mettre à niveau nos ponts.

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