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Et si les Nordiques «du» Québec jouaient au Stade olympique

Si les joueurs et les fans duet desévoluent à égale distance, soit 250 milles et dans la chaleur de leurs équipes-sœurs de baseball, je ne vois pas pourquoi des Nordiques DU Québec et des Canadiens à Montréal ne pourraient pas jouer du hockey, avec ou sans toit amovible, sous notre rude et long hiver.
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S'ils sont minimalement à la recherche du bien commun, le tout prochain premier ministre et les maires de Québec et de Montréal, Régis Labeaume et Denis Coderre, devraient déjà se positionner auprès des dirigeants de la Ligue nationale de hockey (LNH) - avant même ceux de la Major League Baseball (MLB) - afin de proposer déjà la venue d'une nouvelle équipe professionnelle, les Nordiques du Québec. Celle-ci pourrait évoluer autant dans la Capitale nationale, lieu de son siège social qu'au Stade olympique de Montréal avec ses 55 000 sièges déjà géré par la Régie des installations olympiques (RIO) qui génère actuellement des centaines d'emplois (dont 800 lors de certains événements) dans l'appauvri comté d'Hochelaga-Maisonneuve et ses voisins de Rosemont et de Viau.

À mon humble avis, une telle équipe tout aussi identitaire et unificatrice pourrait évoluer déjà à moindre coût, tant dans l'actuel Colisée Pepsi (15 000 sièges) qu'à Montréal dans la cour du «Bleu-Blanc-Rouge» et ce, grâce à une patinoire aménagée sous l'anneau du Stade, déjà payé et appartenant à tous les Québécois. Si les joueurs et les fans du Lighting de Tampa Bay et des Panthers de la Floride évoluent à égale distance, soit 250 milles et dans la chaleur de leurs équipes-sœurs de baseball, je ne vois pas pourquoi des Nordiques DU Québec et des Canadiens à Montréal ne pourraient pas jouer du hockey, avec ou sans toit amovible, sous notre rude et long hiver.

Évoluant toujours selon les règles du libre marché et de la vive concurrence, l'idée permettrait de rentabiliser davantage cet amphithéâtre multifonctionnel qui accueillait, il y a quelques mois seulement, près de 60 000 fans pour un match inaugural de la Major League Soccer (MLS), un sport relativement jeune au Québec, et plus de 100 000 spectateurs le week-end dernier, dans deux matchs de baseball, sans autre enjeu « étranger » que du divertissement issu de Toronto ou de la Big Apple.

En plus, il y a 18 mois seulement, l'ONU célébrait 2012, l'Année internationale des coopératives, un secteur réputé pour créer les emplois les plus durables. Voilà pourquoi j'ose inviter aujourd'hui chaque chef de parti susceptible d'être député d'ici les 5 prochaines années, à se prononcer en faveur ou non du lancement d'un appel public à l'épargne afin que les investisseurs Québécois intéressés par toute future équipe de la LNH, les Nordiques du Québec, puissent le faire selon le modèle coopératif des Packers de Green Bay de la Ligue nationale de football (NFL). Cette équipe de football est propriété de 120 000 actionnaires et citoyens; est très populaire dans le plus petit marché du sport des États-Unis, est gagnante de surcroît du Super Bowl 2012 et ses livres comptables sont ouverts au public. En plus et selon le réputé magazine Forbes, de chancelantes équipes de la LNH comme celles de Winnipeg et d'Edmonton ont vu leur valeur augmenter de 70 % et 78 % en un an seulement!

De telles concessions sportives comme le sont celles des Leafs de Toronto et des Canadiens de Montréal sont maintenant hautement lucratives grâce à la vente de leurs milliardaires droits de télédiffusion et la promotion qu'elles font des nouvelles technologies de l'information (NTI) et de la téléphonie cellulaire. Pensons seulement à Rogers avec les Maple Leafs dans la Ville-Reine ou les Canucks à Vancouver, Bell à Montréal ou encore Verizon avec les Capitals de Washington. En raison en plus d'un meilleur taux de change du dollar canadien, les six équipes canadiennes parmi les 30 de la LNH génèrent aujourd'hui près de 60 % de tous les revenus et profits de cette seule ligue.

Évoluer en synergie à Montréal pour éviter tout autre désastre financier de ces grandes infrastructures

Sept matchs seulement de ces futurs Nordiques du Québec au Stade olympique dont quelques «matchs locaux» avec les Canadiens de Montréal seraient tout aussi rentables sinon plus que les 34 autres parties locales d'un calendrier jouées à l'actuel Colisée Pepsi; tout cela le temps que la Ville du Maire Labeaume termine son nouvel amphithéâtre multifonctionnel, déjà en construction sur des terrains décontaminés.

L'alternative est réellement faisable puisqu'une étude du Mowat Centre for Innovation de l'Université de Toronto révélait au printemps 2012 la rentabilité d'une équipe comme à Québec mais aussi une seconde équipe de cette ligue dans des régions comme celles Toronto (Sud-ouest de l'Ontario), Vancouver et... Montréal. Pour ces futurs Nordiques DU Québec, jouer quelques parties seulement dans la Métropole élargirait davantage son marché si l'on réfère à cette autre étude de faisabilité réalisée autrefois par la firme comptable Ernst & Young, favorable à ce nouvel aréna à Québec et qui prévoyait attirer des spectateurs dans la Capitale en provenance de... la Nouvelle-Écosse.

De plus, le Club de hockey Canadien n'a-t-il pas déjà envisagé de présenter un match spécial annuel de la Classique Héritage à ce Stade O. géré par la RIO, une agence publique du Québec relevant du Ministère du Tourisme; étude malheureusement non accessible par la Loi d'accès à l'information en raison de son caractère privé?

Une telle patinoire aménagée en même temps et durant l'incontournable reconstruction du toit du Stade serait en plus une excellente « valeur ajoutée » et une toute nouvelle « vitrine touristique mondiale » pour Montréal, le Québec et le Canada, si reconnus pour nos interminables hivers, pas mal plus longs que ceux de Sotchi et Vancouver. Une innovation qui permettrait d'attirer entre autres des Championnats mondiaux de hockey junior, ou de hockey féminin, de patinage de vitesse, artistique, et j'en passe. Enfin, un tel modèle d'affaires innovateur ne serait-il pas très attrayant pour les 30 propriétaires actuels de la LNH qui carburent aux événements-spectacles comme le furent déjà ces classiques Héritage comme celles à Edmonton, Boston ou Pittsburgh ou même cet historique « Rendez-vous 87 », et match inédit des Étoiles de la LNH contre les Soviétiques présenté il y a 35 ans déjà à Québec? D'ailleurs, Me Marcel Aubut, ex-proprio des défunts Nordiques maintenant président du Comité olympique canadien - COC, qui a aussi des bureaux au Stade O.! - ne pourrait-il pas offrir gracieusement son expertise et donner son avis sur une telle formule novatrice afin justement de mieux rentabiliser financièrement le Parc olympique et cette RIO, solide gestionnaire et promoteur des lieux depuis plus de 40 ans ?

Enfin, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) tout comme Investissement-Québec ne devraient-ils pas participer, eux aussi, à un tel appel public à l'épargne afin d'attirer de tels Nordiques DU Québec? La CDPQ n'a-t-elle pas déjà prêtée en juin 2001, 181 $C millions à M. George Gillet, cet américain du Colorado pour acheter les Canadiens de Montréal et le Centre Bell, cet édifice qui rapporte maintenant 9 $ millions par année en taxes à la Ville de Montréal? Ce prêt fut remboursé en totalité en 2006 et permettait trois ans plus tard à cet investisseur sportif d'offrir et de revendre son équipe du CH à 10 groupes différents prétendants au coût inégalé de 630 $C millions (dont les Québécois Guy Laliberté, le couple Dion-Angelil, Stephen Bronfman, Joey Saputo et Aldo Bensadoun). Le consortium gagnant était et est toujours composé des frères Molson, de BCE, de la société d'investissement privée Woodbridge de la famille Thompson de Toronto, propriétaire de la plus grande agence de presse au monde qu'est Thomson-Reuters, du Fonds FTQ et enfin de Michel Andlauer, propriétaire d'ATS spécialisé dans la logistique du transport et du club-école des Bull Dogs de Hamilton qui devraient évoluer bientôt dans une nouvelle Place Bell à Laval?

Cette revente par l'américain Gillett fut si rentable qu'elle lui a permis par la suite de refinancer son équipe de soccer professionnelle dans la Premier League britannique qu'est le Liverpool FC évalué à 1,6 $ milliard, l'une des plus réputée et notoire équipes sportives d'Europe. Au même moment, le ministre des Ressources naturelles d'alors, Clément Gignac déclarait : « Si le gouvernement intervient dans cette transaction, c'est pour s'assurer que le contrôle majoritaire de l'équipe soit détenu par des actionnaires québécois. Nous sommes convaincus que des propriétaires d'ici auront à cœur de préserver l'excellence de cette organisation ».

Cinq ans plus tard, le temps d'un gouvernement, j'ose demander à tout futur premier ministre ou député avec la moindre vision ... ce qui était bon pour le CH il y a 5 ans ne pourrait-il pas l'être en avril 2014 pour cette mine d'or que serait ce Plan Nordiques du Québec, propriété des Québécois, spécialement dans ce contexte économique où tout gouvernement sera aux prises avec un déficit public jamais vu et qui en définitive, vise une meilleure gestion des urgences d'hôpitaux, à mettre au niveau des écoles publiques aux murs moisis, ou à électrifier des transports urbains, ou parer au décrochage scolaire ?

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