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Lettre au ministre des Finances: la santé financière des familles d'accueil est en péril

Les familles d'accueil ont comme rôle de ressembler le plus possible à une «vraie» famille, mais fiscalement elles sont traitées différemment.
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Les iniquités rendent plus difficile le recrutement de familles d’accueil qui sont, à mon avis, un service essentiel au bon développement de milliers d’enfants à travers le Québec.
AleksandarNakic via Getty Images
Les iniquités rendent plus difficile le recrutement de familles d’accueil qui sont, à mon avis, un service essentiel au bon développement de milliers d’enfants à travers le Québec.

À titre de présidente de la Fédération des familles d'accueil et ressources intermédiaires du Québec (FFARIQ), je rencontre chaque semaine des familles qui accueillent chez elles des enfants à la recherche d'un milieu de vie stable pour s'épanouir. Au Québec, ce sont des milliers de familles qui ouvrent les portes de leur foyer, mais aussi de leur cœur à autant d'enfants.

Quotidiennement, ces personnes offrent aux enfants des conditions de vie se rapprochant le plus possible de celles d'un milieu familial naturel. Elles considèrent et traitent les enfants qui leur sont confiés avec équité et amour dans le but de favoriser leur développement physique, mental et affectif et les accompagnent dans leur cheminement social.

Contrairement à une famille «standard», les familles d'accueil n'ont pas droit au crédit d'impôt pour le soutien aux enfants.

Comme bon nombre de familles au Québec, les familles d'accueil ont également recours aux services de garde. Contrairement à une famille dite «standard», les familles d'accueil ne sont pas considérées comme un particulier admissible aux yeux de la Loi sur les impôts et n'ont pas ainsi droit au crédit d'impôt pour le soutien aux enfants. Il faut savoir que c'est le revenu total de la famille d'accueil qui est pris en compte pour déterminer la hauteur de la contribution pour assumer les frais de garderie.

Il m'est impossible de fermer les yeux sur cette iniquité, qui a été portée à notre attention par nos membres, puisqu'elle a des impacts financiers importants sur de nombreuses familles d'accueil. Ces dernières ayant comme rôle de ressembler le plus possible à une «vraie» famille, afin d'offrir un milieu stable et épanouissant pour l'enfant, il est étonnant de constater que, fiscalement, elles sont traitées différemment.

Ce double standard a des impacts importants sur la santé financière de nombreuses familles d'accueil.

De plus, il rend plus difficile le recrutement de familles d'accueil qui sont, à mon avis, un service essentiel au bon développement de milliers d'enfants à travers le Québec.

Depuis 41 ans, la FFARIQ défend les droits des familles d'accueil et des ressources intermédiaires au Québec et les supporte, notamment, dans leur engagement auprès des enfants. À titre de présidente de la FFARIQ, vous comprendrez aisément qu'il m'est impossible de fermer les yeux sur cette iniquité susceptible d'affecter nos 2500 membres.

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