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Résidences pour aînés: à l'impossible, nul n'est tenu

Il faut réaliser que même si toutes les résidences pour personnes âgées étaient munies de détecteurs de fumée, de gicleurs, de portes coupe-feu et de tout le tralala, dans l'éventualité du déclenchement d'un incendie la nuit, faible est la probabilité que tous les résidents aient le temps de se réveiller, de réaliser ce qui se passe et de fuir derrière leurs marchettes, hors des flammes.
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Avertissement: ce texte n'est pas politiquement correct. Certaines âmes sensibles pourraient être choquées. Mon but n'est cependant que de susciter une réflexion et des discussions.

Le feu survenu à L'Isle-Verte dans une résidence pour personnes âgées a suscité beaucoup d'émotions et de réactions. Entre autres, plusieurs se sont prononcés sur la nécessité de resserrer les règles pour protéger les résidents de tels établissements. Il ne faut cependant pas exagérer dans la règlementation puisque certains pourraient être portés à l'interpréter et à l'appliquer de façon tellement stricte que les propriétaires de résidences ne pourraient plus se conformer toutes les exigences.

Un fait vécu relaté dans un de mes textes publié sur Huffington Post le 13 mars dernier sous le titre Les fantômes du réseau de la santé ne sont coupables de rien faisait état de décisions prises par des gestionnaires frileux qui voulaient protéger leurs fesses. Plus la règlementation sera sévère, plus ces décideurs voudront éviter de la contestation et plus ils risquent de devenir intransigeants.

Cependant, il faut réaliser que même si toutes les résidences pour personnes âgées étaient munies de détecteurs de fumée, de gicleurs, de portes coupe-feu et de tout le tralala, dans l'éventualité du déclenchement d'un incendie la nuit, faible est la probabilité que tous les résidents aient le temps de se réveiller, de réaliser ce qui se passe et de fuir derrière leurs marchettes, hors des flammes. Il est louable de vouloir limiter le nombre de décès en de telles circonstances, mais « à l'impossible, nul n'est tenu » et personne ne devrait être tenu à l'impossible.

Le corps est malheureusement une mécanique qui se dérègle graduellement au jeune âge pour certains et plus vieux pour d'autres. Doit-on vraiment chercher à permettre à tout le monde de devenir centenaire? Non, parce que la qualité de vie ne sera pas au rendez-vous.

Les politiciens ne nous diront jamais comme Yvon Deschamps: «Passé 80 ans, passé date».

Cependant, plutôt que de prôner l'acharnement comme on le voit trop souvent dans notre système de santé, pourquoi ne pas laisser-faire la sélection naturelle et faire appel au gros bon sens. Installer un stimulateur cardiaque à une personne de plus de 80 ans est un exemple de ce que j'appelle de l'acharnement thérapeutique.

Pour les mêmes raisons, je préconiserais que l'on y réfléchisse, pour possiblement mettre un stop à l'insistance pour des règles supplémentaires contrôlant les résidences pour personnes âgées. Ajouter des règles ne garantira jamais à 100 % la prévention totale d'événements malheureux comme celui de L'Isle-Verte.

Et comme on ne peut pas se procurer du gros bon sens sur prescription dans les pharmacies, ni en baril de 45 gallons dans les magasins-entrepôts, il faut éviter d'ajouter des règles qui pourraient être interprétées et appliquées par des maniaques qui pourraient décourager les investisseurs éventuels dans les résidences pour personnes âgées, puisque la demande pour de tels lieux d'hébergement est encore en croissance.

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Incendie dans une résidence pour personnes âgées à L'Isle Verte (23 janvier 2014)

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