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Déboires de voyages

À ce temps-ci, beaucoup de gens partent en voyage pour fuir les grands froids. Mais ne nous faisons pas d'illusions, les voyages comportent aussi parfois des inconvénients.
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À ce temps-ci, beaucoup de gens partent en voyage pour fuir les grands froids. Mais ne nous faisons pas d'illusions, les voyages comportent aussi parfois des inconvénients.

Qui n'a pas vécu de retards ou de vols annulés dans les aéroports? Quel voyageur n'a pas été victime de bagages égarés, endommagés par les compagnies aériennes? Je ris encore lorsque je pense à Steve, qui venait me visiter pour une fin de semaine au Carnaval de Québec et dont les bagages se sont retrouvés à Lisbonne. Sa valise ne s'est jamais rendue à Québec.

Je garde un souvenir aigre-doux de ces voyages d'affaires à Atlanta et à Guadalajara où mes bagages sont arrivés quelques jours après moi à destination. Comment aussi oublier cette croisière sur le Saint-Laurent où les vagues ont transformé en chaloupe brassée par les flots notre bateau transportant 200 passagers et de nombreux véhicules? L'eau remontait jusqu'aux vitres du pont numéro 7 lorsque le bateau piquait du nez entre deux vagues. Quel paysage que ces passagers étendus partout dans les corridors près des comptoirs de gravols et de biscuits soda !

Je me souviendrai toujours de l'accueil de ce chef de train, qui ouvrait la porte du wagon en annonçant avec un large sourire d'un ton quasi triomphal: «Sièges debout seulement, sièges debout seulement». Pourtant, le train effectuait son premier arrêt. Cette situation s'est répétée semaine après semaine sans que l'on ait pris la peine d'ajouter des wagons malgré l'achalandage qui l'aurait justifié. Et tout cela sans tenir compte du fait que les horaires n'étaient pas respectés dans la grande majorité des cas. L'excuse étant toujours la même, nous avons dû nous arrêter pour laisser passer un long train de marchandises qui avait priorité sur nous parce que les voies ferrées appartiennent au Canadien National. Hé oui, au Canada, le transport ferroviaire des marchandises a priorité sur le transport des passagers.

J'avais tellement hâte de vivre l'expérience du TGV en Europe dont je n'entendais que du bien. J'ai vécu avec eux des voyages mémorables et un service exceptionnel en quelques occasions, jusqu'à ce que... l'exception confirme la règle. Impossible qu'un transporteur ne vous fasse vivre aucun inconvénient.

Nous avions réservé ce jour-là un trajet Parisnbsp;- Amsterdam en TGV. Trajet prévu pour environ 3 heures, mais qui a duré plus de 8 heures. Nous avons eu droit à un tour des Pays-Bas à bord de quatre trains différents.

En entrant en Hollande, le train est tombé en panne en plein bois à Roosendaal sous une pluie diluvienne. Nous avons alors été arrêtés pendant de longues minutes avant de vivre un léger sursaut de confiance lorsque les lumières se sont rallumées dans le train et que nous avons senti le train bouger, possiblement 500 mètres avant de s'arrêter de nouveau. On nous a alors informés par intercom que le train avait un problème mécanique, que le mécanicien tentait de le régler.

Encore de longues minutes d'attente avant que le train ne redémarre. Même scénario, lente avancée, sensation d'essoufflement et arrêt complet. La compagnie, qui avait été informée, nous a envoyé une locomotive pour tracter notre train jusqu'à Rotterdam. On nous disait qu'à cet endroit, nous serions transférés sur un autre train pour nous mener à Amsterdam.

Une fois arrivés à Rotterdam, on nous a invités à quitter ce train en apportant tous nos effets personnels et en ajoutant que des employés de la compagnie ferroviaire nous attendaient sur le quai pour nous donner les informations nécessaires pour la suite du voyage.

Le premier employé rencontré nous annonce que la ligne entre Rotterdam et Amsterdam est coupée à cause de grands vents qui ont cassé des arbres obstruant maintenant la voie ferrée. Il nous conseille d'aller prendre un café au centre-ville et de revenir dans une heure pour plus de précisions. Mais il pleut et vente fortement. Nous optons donc pour rester au sec dans la gare.

Tout en prenant un breuvage chaud, nous observons des gens qui étaient à bord du même train que nous et je les rejoins à un comptoir de renseignements. On m'informe que la ligne vers Amsterdam ne sera pas déblayée le soir même. Je demande une alternative pour arriver à destination. On nous propose de revenir sur nos pas en nous dirigeant vers Gouda et une autre ligne conduisant à Amsterdam.

Ma compagne et moi optons pour cette proposition, croyant avoir trouvé une solution facile. Rendus à Gouda, nous sortons du train pour demander la direction à prendre pour Amsterdam, et cela devient compliqué. L'employé interpellé ne parle pas français et a un très fort accent néerlandais lorsqu'il s'exprime en anglais. Le néerlandais ressemble à un mélange d'anglais et d'allemand à l'intérieur de mots d'une longueur interminable. Il suggère de se diriger vers ce qui ressemble à «Dan Egg» sans pouvoir nous dire sur quelle voie accéder à ce train. Après de longues recherches à l'intérieur de la gare, nous comprenons qu'il faisait référence à Den Haag (La Haye en néerlandais). Nous constatons qu'il en est d'ailleurs le chef de train, mais n'avons pas été offusqués qu'il ne nous demande pas nos billets.

Une fois à La Haye, un jeune voyageur nous explique que nous aurions avantage à prendre le «sprinter train» pour Hoofdoorp. Un vrai sprinter olympique qui s'essoufflait rapidement È il arrêtait toutes les 3 ou 6 minutes, un peu comme les trains en Abitibi qui arrêtaient à chaque endroit où un Autochtone debout le long de la voie le hélait comme un taxi.

Nous sommes donc arrivés à Amsterdam avec 5 heures de retard. Les employés municipaux s'affairaient à ramasser à la pelle les parapluies cassés, déchirés ou tournés à l'envers. Il avait vraiment plu et venté anormalement.

Serez-vous surpris si je vous mentionne avoir hâte de voyager encore ?

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