Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.
À force de commenter l'actualité et les faits et gestes de politiciens, j'en suis venu à me demander qui ont été les meilleurs ministres au Québec au cours des dernières décennies.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

À force de commenter l'actualité et les faits et gestes de politiciens, j'en suis venu à me demander qui ont été les meilleurs ministres au Québec au cours des dernières décennies.

En faisant une recherche sur les hauts faits des titulaires de nos ministères, j'ai pu constater que certains ont laissé leur trace dans notre histoire. Je me suis donc amusé à constituer une équipe d'étoiles parmi tous les ministres ayant joué un rôle important au Québec lors de leur passage en politique.

Sachant que les Finances constituent un portefeuille (c'est le cas de le dire) important, il est difficile de trouver un ministre plus marquant dans ce poste que Jacques Parizeau (gouvernement Lévesque). Ayant joué un rôle prépondérant dans la création de la Caisse de dépôts et de placements du Québec, il a aussi facilité la mise sur pied du Fonds de solidarité de la F.T.Q.. Sa contribution a donc permis l'émergence de sources de financement francophones pour les entreprises d'ici qui, jusque là, devaient quémander à des investisseurs anglais. Il a mis sur pied «le bas de laine des Québécois» qui aujourd'hui est un financier imposant et sérieux.

Toujours dans le domaine de l'argent, puisque c'est le nerf de la guerre même en politique, la présidence du Conseil du trésor n'est pas un poste où les gens ont le don de se faire remarquer, sauf, Monique Jérôme-Forget qui prenait un malin plaisir à se décrire comme la dame qui tenait très serrés les cordons de la Bourse. Cela ne lui a pas fait que des amis, même au sein du gouvernement Charest. Elle prenait son rôle au sérieux et elle l'assumait avec énergie et conviction.

Il faut remonter aussi loin qu'au gouvernement de Robert Bourassa pour trouver un bon ministre de la Santé, le meilleur, Claude Castonguay qui a mis sur pied l'assurance maladie.

Parlant des ministères importants dans notre gouvernement provincial, il faut réaliser que le titulaire actuel du ministère de la Santé va y laisser sa marque, mais aussi des marques, pas toutes souhaitables. En conséquence, il ne peut pas être considéré parmi les meilleurs dans ce poste. Même en fouillant un peu, il faut remonter aussi loin qu'au gouvernement de Robert Bourassa pour trouver un bon ministre de la Santé, le meilleur, Claude Castonguay qui a mis sur pied l'assurance maladie.

Du côté de l'Éducation, il faut aussi remonter loin dans le temps pour trouver un bon ministre. D'ailleurs, lors d'une conversation à bâtons rompus j'ai posé la question à un professionnel œuvrant en éducation depuis quelques décennies, et il a hésité un moment avant de formuler le nom de Claude Ryan du gouvernement Bourassa. Il avait justifié sa réponse en mentionnant que l'ex-éditeur du Devoir avait procédé à la révision du programme scolaire et mis sur pied l'éducation professionnelle. Cependant, je crois que la palme devrait aller à Paul Gérin-Lajoie dans le gouvernement de Jean Lesage comme meilleur ministre de l'Éducation. Après tout, c'est lui qui a actualisé le secteur en appliquant le rapport de la Commission Parent.

Jean Lesage s'était aussi entouré de René Lévesque comme ministre des Ressources naturelles. C'est à lui que nous devons la nationalisation des compagnies électriques regroupées dans Hydro-Québec qui par la suite, a généré de grands projets de développement au Québec.

Jean-Jacques Bertrand de l'Union nationale et Robert Bourassa du Parti Libéral ont tous deux fait appel à Jean Cournoyer pour jouer le rôle de ministre du Travail. Il a été le pompier à qui on faisait appel pour éteindre les nombreux feux faisant rage dans les relations de travail au Québec à cette époque, tant dans les grandes entreprises que dans le secteur public.

René Lévesque avait aussi eu la main heureuse en désignant Camille Laurin au Développement culturel. Comme père de la loi 101, il a contribué à faire de la langue française la seule langue officielle au Québec. Qui sait, s'il n'était pas passé par là, est-ce que j'écrirais et trouverais des lecteurs en français ou bien serions-nous devenus des petits groupes de Cajuns clairsemés au Canada?

L'avocat de formation Jean Garon avait accepté le mandat décrit par monsieur Lévesque d'unifier l'Agriculture, les Pêcheries et l'Alimentation (MAPAQ). Il a défendu avec véhémence le zonage agricole contre les développeurs immobiliers et a été un exceptionnel promoteur de l'alimentation à partir des produits locaux.

Est-ce à dire que nous ne sommes pas gâtés actuellement? Peut-être.

De l'équipe Jean Charest, on peut retenir Marguerite Blais, ministre des Aînés qui a tant fait pour assurer le mieux-être de cette portion croissante de la population. Le ministre de l'Environnement qui s'est le plus illustré est probablement Thomas Mulcair qui a soutenu le protocole de Kyoto en plus d'être avant-gardiste en prônant le développement durable. Ce précurseur visionnaire avait même démontré des valeurs environnementales très ancrées en quittant son poste pour montrer son opposition à son Chef sur la construction éventuelle d'immeubles à logements sur les terrains de la Station de ski du Mont-Orford.

J'aurais aussi pu énoncer Jean-Noël Tremblay, Bernard Landry, Lise Payette, Denis Lazure, Marc-André Bédard, Pierre Marois, Jacques Couture, Joseph Facal, Louise Beaudoin, Serge Ménard, Jacques Dupuis et d'autres, mais j'essaie de contrôler mes élans positifs.

Que doit-on conclure de cette liste des meilleurs ministres provenant tous de décennies antérieures? Est-ce que cela signifie que la valeur d'un ministre prend des années avant d'être reconnue? Pas vraiment, puisque lorsque Jacques Parizeau et Claude Castonguay étaient en poste, seuls leurs adversaires politiques n'admettaient pas qu'ils jouaient admirablement leurs rôles.

Est-ce à dire que nous ne sommes pas gâtés actuellement? Peut-être. Que nous réserve l'avenir? Comment corriger la situation?

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Comment Maurice Duplessis appelait-il le salon bleu?

Le saviez-vous? 16 faits insolites sur la politique provinciale

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.