Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Destitution, congédiement, intégration

Voici le mot à l'ordre du jour ces temps-ci: destitution.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Voici le mot à l'ordre du jour ces temps-ci : destitution. Le cas le plus en vue est celui de la présidente du Brésil, madame Rousseff, qui s'accroche au pouvoir. Elle conteste la procédure amorcée contre elle après le vote en chambre des députés et elle plaide son innocence en ce qui a trait aux allégations de corruption à son endroit.

Il semble cependant y avoir un mouvement de masse important en vue de lui retirer le pouvoir. Les perceptions jouent contre elle. Pourra-t-elle rétablir sa réputation maintenant lourdement entachée? Peu de gens, même les joueurs les plus compulsifs, gageraient sur ses chances de succès.

Plus près de nous, Alexandre Taillefer nous a fait voir lors de son passage à l'émission Tout le monde en parle un côté méconnu du «dragon» que la télévision nous avait fait découvrir, celui du père de famille affecté par le décès tragique de son fils. Il a pris tout son courage à deux mains pour répondre aux questions de Guy A. Lepage au sujet du suicide de son fils et il a affirmé qu'il s'agissait du plus grand échec de sa vie. Que le mal engueulé Jeff Fillion en rajoute était suffisant pour qu'on lui retire son micro. Nous n'avons pas besoin de ce type d'individu en ondes.

Le congédiement de Jeff Fillion, cet animateur de radio controversé, s'avère pour sa part tout à fait justifié. Ses affirmations et attaques déplacées suite aux aveux d'Alexandre Taillefer ne peuvent être tolérées par aucun réseau radiophonique qui se respecte. Il serait d'ailleurs souhaitable qu'aucun réseau radiophonique n'embauche dans le futur ce descendant d'André Arthur qui n'en est pas à ses premières incartades et qui semble vouloir choquer encore plus que son prédécesseur.

Récemment, les délégués du Nouveau Parti démocratique n'ont pas accordé un vote de confiance à leur chef, Thomas Mulcair. Il se voit donc remercier de façon tout à fait cavalière pour ses efforts en vue d'améliorer la situation de ce parti politique longtemps considéré comme le troisième parti au pays. Alors qu'il pouvait entrevoir l'accession au pouvoir lors de la dernière campagne électorale, le parti et Thomas Mulcair ont vu tomber sur eux un voile qui a éteint leurs aspirations et les a ramenés au troisième rang.

Thomas Mulcair a démontré lors de son passage à l'émission Tout le monde en parle dimanche soir dernier une grande dignité et, surtout, des convictions bien ancrées. Peu de gens auraient le courage dont il fait preuve actuellement en demeurant en poste comme chef du NPD jusqu'à l'élection de son successeur. Mais il faut surtout retenir que cet homme continue à proclamer haut et fort l'importance qu'il accorde à l'environnement et au développement d'énergies vertes.

La preuve est faite, les délégués du NPD ont tiré sur le messager de leur programme électoral. Les positions de leur parti étaient possiblement trop contraignantes pour qu'un chef puisse conserver l'appui des différentes factions du parti en route vers le pouvoir. Les discussions qui se sont déroulées lors de ce congrès nous ont aussi démontré que les prises de position des délégués seront possiblement dans le futur encore plus contraignantes et difficiles à réconcilier. Sera-t-il possible pour un chef de manœuvrer à la satisfaction de ses membres?

Alors que nous réalisons que les organismes cherchent à se séparer des éléments qui ne correspondent pas à l'image souhaitée, il faut se demander si le ministère de l'Éducation ne devrait pas en tirer une leçon. En effet, il impose aux enseignants d'intégrer dans leurs classes régulières des cas difficiles, des enfants qui ont besoin d'un support particulier. En n'accordant pas les budgets nécessaires pour fournir suffisamment de ressources spécialisées pour accompagner cette clientèle qui a aussi droit à l'éducation, le ministère oblige les enseignants à ralentir le rythme des apprentissages de tout le groupe pour aider individuellement quelques exceptions.

Cela ressemble à du nivellement par le bas alors que la société en général nous démontre qu'elle vise de plus hauts objectifs.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Mai 2017

Les billets de blogue les plus lus sur le HuffPost

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.