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Des vacances pour prendre du recul vis-à-vis du travail

Quand cela concerne la vie professionnelle, il faut pousser la réflexion plus loin en se demandant quels sont les irritants et s'ils peuvent être corrigés, si oui, comment.
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À cette période de l'année, plusieurs personnes prennent des vacances bien méritées et en profitent pour participer à des activités en couple, avec les enfants ou les amis, dont elles se privent en d'autres temps. C'est une bonne façon de changer le mal de place et de se reposer en accumulant d'autres fatigues sans vivre le stress du «auto (métro), boulot, dodo».

C'est aussi le temps choisi par certains pour prendre du recul et se remettre en question. Est-ce que je suis bien dans ma vie de tous les jours? Suis-je heureux dans ma vie et plus particulièrement dans ma vie professionnelle? Ce type de réflexion dans un moment de détente et hors du contexte de la vie quotidienne peut être révélateur. À l'occasion, des gens vont réaliser qu'ils ne font pas ce qu'ils aiment ni ce qu'ils souhaitent vivre.

Quand cela concerne la vie professionnelle, il faut pousser la réflexion plus loin en se demandant quels sont les irritants et s'ils peuvent être corrigés, si oui, comment. Lorsque la personne réalise qu'elle ne peut pas corriger les irritants par elle-même, il lui faut voir comment elle peut obtenir la collaboration de ses confrères et consœurs de travail ou de son supérieur immédiat, pour corriger les situations avec lesquelles elle est inconfortable.

Parfois, les modifications peuvent être mineures : modification à l'horaire de travail ou de l'emplacement de travail. Cependant, lorsque les tâches à effectuer, l'environnement physique ou les compagnons de travail ne nous conviennent pas, il faut alors réfléchir à la possibilité d'aller travailler ailleurs. Malheureusement, trop de personnes semblent si récalcitrantes au changement qu'elles préfèrent continuer à souffrir dans un emploi qui ne leur convient pas plutôt que de faire l'effort d'aller voir ailleurs où leurs talents pourraient être très bien accueillis et appréciés. C'est l'évitement du risque lié à la nouveauté.

Pourquoi et combien de temps souffrir dans une situation qui ne fait que se détériorer? Autant notre corps n'est pas fait pour endurer la douleur, il n'est pas fait pour supporter à long terme les contretemps liés à un travail qui ne nous convient pas. Inévitablement, la conséquence est toujours que le moral durement touché par une situation irritante en vient à affecter le physique et là nous amplifions la douleur, et réduisons notre capacité de sortir sans éraflure de cette situation désagréable.

Il est démontré qu'une personne ayant été victime d'épuisement professionnel ou ayant fait une dépression n'a plus, au moment de retourner sur le marché du travail, la même capacité de faire face à long terme aux nombreux contretemps que comporte un emploi dans une organisation, quelle qu'elle soit puisqu'il faut respecter des échéances, faire preuve de diplomatie devant des gens qui ne méritent pas toujours le respect et accepter un entourage qui ne nous offre pas toujours la collaboration attendue. Après tout, il ne faut pas oublier comme le disait Alain dans les Préliminaires à la mythologie, que le propre du travail est d'être forcé.

Pourtant, ceux qui concluent leur réflexion en réalisant que leur travail ne leur convient pas auraient grandement avantage à quitter pour un monde meilleur, pas dans l'au-delà, mais dans une organisation dont les produits ou services, autres travailleurs, patrons et valeurs rejoindront les leurs. Il est vrai qu'un tel milieu de travail peut être long à trouver, c'est pourquoi il est préférable de commencer sa recherche alors que notre santé physique et psychologique ne nous affecte pas au point de ne pas être « exportable ».

Quand la réflexion sur la vie en général nous amène à conclure que cela ne va pas comme souhaité, il faut procéder de la même façon pour identifier des solutions et surtout ne pas hésiter à les appliquer parce qu'encore là, nous avons une seule vie à vivre. Alors, il faut faire les choix, prendre les décisions et poser les gestes qui assureront une amélioration de notre vécu.

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