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Ma candidature au Sénat canadien

Ma seule limite en ce sens est que je n'ai jamais fumé de marijuana. Je serais donc à l'aise avec l'absence de l'obligation de suivre la «ligne» du parti.
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Il faut se réjouir que le gouvernement libéral tienne parole en modifiant les critères de sélection des sénateurs pour siéger à la chambre haute. Conscient qu'il serait très compliqué d'obtenir l'approbation d'un nombre suffisant de provinces pour modifier la Constitution canadienne en vue d'abolir ou de modifier de façon drastique le Sénat canadien, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé récemment que le mode de nomination des sénateurs serait dorénavant une procédure impartiale fondée sur le mérite.

L'intention de rendre la chambre haute moins partisane est louable. Il est souhaitable que le comité de sages formé pour suggérer les noms des candidats soit capable de désigner au premier ministre des personnes issues de différentes sphères de la société ayant démontré leur Gros Bon Sens et une aptitude à analyser des situations pour faire la part des choses. Il serait préférable, si l'on veut sortir de la liste des proches du parti, que les candidats désignés par les sages ne le soient pas sur une base partisane. En excluant les sénateurs libéraux du caucus du parti, Justin Trudeau avait démontré son indépendance du Sénat. Espérons que l'exemple soit suivi par son entourage.

Mais pourquoi vouloir devenir sénateur? Pour jeter un coup d'œil indépendant aux projets de loi et donner une opinion basée sur le bien de la société en général, pas seulement d'une classe dirigeante ou déjà privilégiée. Pour tenir compte de toutes les sphères de la société, des riches, des pauvres et de la classe moyenne à laquelle le premier ministre s'est si souvent adressé durant la dernière campagne électorale. L'objectif des sénateurs devrait être de rendre la vie plus facile à chacun d'entre nous.

Pourquoi moi? Parce que mon expérience de gestionnaire dans différents secteurs d'activités à travers le Canada et même à l'extérieur du pays m'a procuré une expérience valable de la vie et un point de vue éclairé. Aussi parce que mon expérience d'enseignant m'a permis de développer une capacité de persuader et d'expliquer clairement mon point de vue.

Sans oublier que mon travail bénévole m'a aussi mis en contact avec toutes les classes de la société. Ceci m'a aussi permis de développer l'aptitude à trouver des façons simples pour réaliser les choses sans grands moyens financiers. Ce serait un atout pour un gouvernement qui entrevoit de grandes réalisations, sans vouloir hypothéquer à long terme l'avenir du pays.

De plus, j'ai démontré au cours des dernières années dans mes articles hebdomadaires que j'ai des idées souvent originales et que je peux les défendre. Pour analyser les textes de loi proposés, il faut savoir lire, ce qui ne fait pas de doute dans mon cas. Le fait d'avoir un sens critique serait un atout, et le mien ne fait pas de doute.

J'ai visité le Canada, sauf le Grand Nord et Terre-Neuve-et-Labrador, mais je suis toujours prêt à partir. Ma seule limite en ce sens est que je n'ai jamais fumé de marijuana. Je serais donc à l'aise avec l'absence de l'obligation de suivre la «ligne» du parti. Je le confirme, je n'ai jamais touché à la drogue.

Parmi mes caractéristiques personnelles compatibles avec l'image du Sénat, je dois admettre que je m'endors facilement en lisant après un repas, où que je sois. On me dit que je ronfle discrètement et très peu. Ni pédophile, ni batteur de femmes, j'ai aussi la chance de n'avoir aucune dette pour laquelle je devrais faire appel à mon entourage pour rembourser les prêteurs.

Étant bilingue, je serais à l'aise avec le président unilingue du Sénat nommé récemment. D'ailleurs, lorsque j'étais adolescent, mon rêve était «To teach French to English girls». Comme je n'ai pas réalisé ce rêve, aussi bien utiliser ma connaissance de l'anglais pour aider le président de la chambre à se familiariser avec le français. Il me reste une âme d'enseignant.

Je n'ai pas eu l'occasion d'aller à la pêche souvent, mais je peux distinguer un saumon d'une sardine. Je peux aussi différencier un requin d'un dauphin, ce qui peut être utile en politique. Pour ce qui est de distinguer une truite d'un crapet et d'un bar, je ne serais pas nécessairement le meilleur pêcheur, mais je n'aurais pas de difficulté à distinguer une truite et un crapet dans un bar.

J'espère que le fait d'avoir consommé du bœuf «Mérite» longtemps augmentera mon mérite aux yeux du comité des sages et du premier ministre.

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