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Ce [que François Legault] nous propose, donc, c’est un Québec qui se ratatinera encore et toujours dans la fédération canadienne.
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LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes

Cette semaine, en tournée dans l'Ouest de l'île de Montréal, le chef de la CAQ, François Legault, a réaffirmé sa conviction fédéraliste. Il a même ajouté qu'il « est temps de mettre cette conversation [sur l'indépendance] de côté une fois pour toutes » et a promis que « le Québec ne se séparerait jamais du Canada ».

Une attaque contre la démocratie

Le problème de François Legault n'est pas seulement son manque de crédibilité, c'est la conception de l'État qu'il promeut. En décidant de ce qui peut ou non être discuté dans la sphère publique, c'est la démocratie elle-même qu'il attaque. C'est notre capacité à décider de nous-mêmes qu'il élude. C'est la liberté d'expression – concept de retour dans l'actualité ces jours-ci – qu'il met en cause.

L'avenir du Québec, comme tout enjeu politique, appartient à la population. Ce n'est pas à un politicien seul de décider des sujets que la population veut aborder. C'est au peuple québécois que revient la décision de se prononcer sur son avenir. Et ce sera toujours le cas.

Une coalition démembrée

La CAQ devait être une coalition de souverainistes et de fédéralistes. Ça, c'est la théorie. Force est de constater qu'elle regroupe aujourd'hui des fédéralistes et des... provincialistes. Elle coupe les jambes des indépendantistes en supprimant leur option des possibilités. En laissant carte blanche au fédéral, elle place dans les limbes les nationalistes qui s'y étaient joints de bonne foi. Serait-ce le retour des pipelines imposés par Ottawa et d'autres intrusions dans nos terres? Quel est le rapport de force de François Legault face à Ottawa après un tel positionnement? Aucun. Ce qu'il nous propose, donc, c'est un Québec qui se ratatinera encore et toujours dans la fédération canadienne.

Un État fort au service des gens et la marche vers l'indépendance

Les Québécoises et les Québécois désirent plus de liberté, plus de possibilités. Ils souhaitent se réaliser individuellement et collectivement. Pour cela, il importe que nos élus remettent le peuple au centre de l'action de l'État, et non qu'ils dictent les tabous. Le Parti Québécois propose de valoriser et de renforcer la démocratie par une réforme du mode de scrutin, un rapprochement entre les élus et leurs commettants ainsi qu'une approche moins partisane. Il propose aussi de remettre à jour les études sur l'indépendance, afin que le Québec soit prêt, dès 2022, à se donner sa pleine et entière liberté.

Avec la collaboration d'Alexis Gagné-LeBrun, président de la commission politique du Parti Québécois

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