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Sans bruit la mère s'en va, un dernier regard posé affectueusement sur ses deux moitiés endormies. Le père enlaçant tendrement son fils dans un grand lit abandonné de sa présence maternelle. Le fils, un nounours serré tout contre lui par ses petits bras dodus, a le visage d'un chérubin assoupi dans les bras de Morphée.
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Sans bruit la mère s'en va, un dernier regard posé affectueusement sur ses deux moitiés endormies. Le père enlaçant tendrement son fils dans un grand lit abandonné de sa présence maternelle. Le fils, un nounours serré tout contre lui par ses petits bras dodus, a le visage d'un chérubin assoupi dans les bras de Morphée.

Le cœur léger, elle part avec un sentiment de sérénité. Le bonheur par particule, saisi ponctuellement, vécu intensément le moment présent ; appliquant fidèlement le Carpe Diem en pensant aux retrouvailles à venir au crépuscule.

Le soir autour du repas, la famille se remplit de leurs présences mutuellement retrouvées, savourant chaque mot dit, chaque rire éclaté jusqu'au coucher.

Le lendemain, un scénario tout autre intitulé un matin dans la vie d'une mère ; bien loin de la plénitude de la veille. Un de ces matins où l'on souhaiterait resté couché en ne faisant rien d'autre qu'absolument rien, avec ceux que l'on aime. À contrario, voilà que le départ pour la besogne se fait en fracas. Votre jeune enfant que vous aimez par-dessus tout hurle qu'il ne veut pas aller à la garderie avec un torrent de larmes, et l'heure qui file comme au Grand prix, le bruit avec :

- S'iiiilll te plaîîîît maman, je ne veux pas y aller.

Dix minutes avant que vous ne soyez en retard pour la quatrième fois en cinq jours. Peut-être la faute à la difficile reprise du post nouvel-an. Et là, adieu les belles résolutions, comme manger à satiété vous ne ferez plus. Boire à plus soif vous éviterez. Procrastiner vous abandonnerez. Vous énerver vous contrôlerez et surtout, à l'heure vous serez. Or là, flûte on en est bien loin !

- S'il te plaît, arrête ! Maman est pressée ce matin. (Comme tous les autres, remarques). Si tu arrêtes de pleurer, tu auras une petite surprise ce soir, ok ?

Le petit garçon devenant rouge, puis vert de frustration - on aurait dit l'incroyable Hulk - continue de plus belle.

- Je ne veux pas de surprise, je veux rester à la maison, je ne veux pas aller à la garderie.

Le chantage a échoué et vous ne vous sentez pas la force pour un bras de fer, ni pour une séance de psychologie, avec le petit monsieur. À bout de nerf, vous fondez en larmes, de concert avec votre garçon. Mais vous, ce sont vos hormones les fautives.

Le père dans des volutes de café frais infusé, vous regarde interloqué. Saisissant son fils tel un colis Fedex, pour le déposer devant Tom et Jerry et un bol de céréales, Il plante un baiser sur la joue de sa femme en lui souhaitant bonne journée.

Oubliée, la sérénité, bonjour l'anxiété. La journée à se demander si votre garçon ne sentira pas le temps qui passe, loin de vous. Les heures qui s'égrènent lentement vous rapprochent un peu plus vers ce moment de sérénité que seront vos retrouvailles. «Plus rien, on n'entend plus rien, sinon que l'on aime.»

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