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De temps en temps

Le temps est une précieuse ressource qui ne se renouvelle pas, et pourtant, nous agissons comme si nous le possédions depuis toujours... Pourquoi?
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Combien de fois regardez-vous l'heure dans une seule journée? Combien de fois regardez-vous votre agenda? Planifiez-vous tout au quart de tour? Le temps est une précieuse ressource qui ne se renouvelle pas, et pourtant, nous agissons comme si nous le possédions depuis toujours... Pourquoi?

Bien sûr l'homme contemporain a besoin de temps pour s'organiser et planifier tout ce qu'il a à accomplir. Mais le temps est un terrain glissant et l'humain s'y est gravement enfargé, suffisamment pour changer la trajectoire de son évolution. Hier et demain, sont à titre d'exemple une invention purement humaine, est-ce qu'il pourrait seulement y avoir un «hier» ou un «demain» si l'homme n'était pas sur cette planète ? Le germe qui nait dans le sol ne se soucierait sûrement pas des jours passés et encore moins des jours à venir, ce qui importerait, pour ce germe, c'est l'eau pluviale qu'il absorberait ou même les doux rayons du soleil qui le réchaufferaient.

À l'opposé de ce germe, l'être humain est si préoccupé par son passé et par son avenir qu'il en oublie d'être ici et maintenant, simplement. Si nous remplacions notre germe par un homme, celui-ci se plaindrait certainement que le sol n'était pas assez humide par le passé et il s'inquiéterait sans doute de la météo des prochains jours. À un point tel, qu'il en oublierait qu'il ne manque de rien aujourd'hui...

Depuis qu'il a de bonnes conditions de vie, l'homme croit qu'il a une banque inépuisable de temps. Remettant constamment ses rêves, ses plus grandes ambitions et ses plus grandes aspirations au lendemain, en passant par ses envies les plus banales également. L'homme se croit maître du temps alors qu'il serait plutôt comparable à son esclave. Certains finissent par ouvrir les yeux, les uns plus tard que les autres, réalisant qu'il y a une sorte de vide intérieur à combler, comme s'ils avaient soif de quelque chose d'inexplicable ; une soif de vivre.

«Comment vivre sans se soucier du passé et du futur?» me demanderez-vous. «En commençant par ne pas se poser la question» sera sans doute ma première réponse...

Commencez premièrement par prendre l'habitude de vous demander ce que vous faites présentement. Le faites-vous pleinement ou êtes-vous déjà ailleurs dans vos méninges? Concentrez-vous, même sur les petites choses qui sont complètement banales, vous verrez comme elles deviennent soudainement plus amusantes. Écoutez le bruit que font les lacets de vos souliers en les attachant, sentez la texture de ceux-ci lorsqu'ils glissent entre vos doigts, vous aurez l'impression de le faire pour la première fois, et c'est un peu le cas lorsqu'on y pense...

Lorsque de grands chamboulements et de grandes décisions viendront ébranler vos vies, ne vous mettez pas à peser les «pour» et les «contre», c'est la meilleure chose à faire pour démarrer une sorte de pensée compulsive que vous aurez du mal à arrêter. Imaginez-vous plutôt dans l'une des deux situations, concentrez-vous sur les images qu'elle vous apporte, que ressentez-vous dans votre corps dans l'instant immédiat? Si c'est un état de bien-être, vous avez votre réponse, de même que si cela s'avère être un malaise. Votre cerveau aura peut-être du mal à accepter ce qu'il en sortira et c'est même relativement normal. Ce dernier n'est pas conditionné à fonctionner de la sorte, généralement il vous aurait généré une panoplie de scénarios tous plus rocambolesques les uns que les autres. Pourtant, aucun de ces scénarios ne se serait produit, ironiquement. Un scénario tout autre vous aurait tout de même pris par surprise.

Finalement le temps n'est qu'une réalité à laquelle l'homme ne peut échapper. Toutefois, ce dernier peut en faire un bel allier ou un ennemi redoutable. Après tout, ce n'est pas parce qu'il doit travailler dans les hauteurs, que le laveur de vitres doit passer sa journée à regarder le vide sous ses pieds, mais il peut certainement profiter du paysage à l'horizon.

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Mai 2017

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