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TECFÉE: une formation inégale, surtout en région

Les universités du Québec en région seraient-elles majoritairement défavorisées en termes de réussite face aux universités urbaines qui jouissent d’outils visant la performance?
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Toutes les universités du Québec ne devraient-elles pas offrir les mêmes chances de réussite à toutes les clientèles étudiantes, dans tous les domaines?
Tom Werner via Getty Images
Toutes les universités du Québec ne devraient-elles pas offrir les mêmes chances de réussite à toutes les clientèles étudiantes, dans tous les domaines?

J'ai donné mon dernier atelier du TECFÉE (Test de certification en français écrit pour l'enseignement) le 3 octobre dernier à l'Université du Québec à Chicoutimi. Ces six ateliers de 18 heures, à raison de trois heures par semaine, se veulent préparatoires à l'examen du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS).

Cet examen est obligatoire pour l'obtention du permis d'enseigner à la fin du baccalauréat en éducation. Il a été créé en 2008 par le MELS, afin d'améliorer la qualité du français écrit chez les futures enseignantes et enseignants. Par la même occasion, ce permis protège aussi la profession enseignante qui avait beaucoup perdu de ses lettres de noblesse.

Il y a quelques jours, je parcourais avec beaucoup d'intérêt un article signé par Daphnée Dion-Viens: Échec massif pour les profs à l'examen de français. L'auteure présente les taux de réussite de sept universités, dont l'Université de Montréal en tête avec 61% et l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) qui ramasse la palme des échecs avec 23% de réussites, ce qui se traduit par 77% d'échecs. Vous pensez peut-être, comme moi, que cette situation ne relève pas du hasard.

Les allophones, les francophones et les Autochtones qui étudient en région pour devenir professeurs seraient-ils donc tous des cancres?

De son côté, Antoine Côté dans un blogue du HuffPost Québec mentionne que la situation n'est pas si inquiétante. Que l'Université de Montréal soutienne la réussite de sa clientèle étudiante au baccalauréat en éducation ne serait-il pas l'un des facteurs de réussite? En effet, l'UdM offre une panoplie d'incitatifs académiques et pédagogiques tout au long des trois années de formation à l'enseignement.

Quant à l'UQAC, qui occupe la dernière place avec 23% de réussites, ne serait-ce pas le peu d'outils offerts qui font toute la différence? Les dix-huit heures d'ateliers présentées quelques semaines avant l'examen final obligatoire du MÉLS peuvent-elles suffire à couvrir un système grammatical aussi complexe que celui de la langue française? Les résultats sont probants... NON!

En effet, la préparation à un examen aussi sérieux doit s'intégrer au programme du baccalauréat en éducation tout au long du curriculum universitaire, comme le fait l'UdM. Ceci dans le but de maximiser les chances de réussite chez nos étudiants.

Les universités du Québec en région seraient-elles majoritairement défavorisées en termes de réussite face aux universités urbaines qui jouissent d'outils visant la performance?

Toutes les universités du Québec ne devraient-elles pas offrir les mêmes chances de réussite à toutes les clientèles étudiantes, dans tous les domaines? Toutes les universités québécoises ne doivent-elles pas soutenir et travailler ensemble à la réussite de nos étudiantes et étudiants?

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