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La transformation alimentaire: un levier de développement pour le Québec et ses régions

Pour faire de nouvelles percées sur les marchés mondiaux, nos entreprises agroalimentaires doivent investir afin de réaliser des gains de productivité. Et le gouvernement devrait soutenir ces projets d'investissements.
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Même si le gouvernement du Québec exerce un contrôle serré des dépenses publiques, il doit poursuivre son appui aux projets d'investissements qui offrent un fort potentiel de création d'emplois de qualité, de richesse et de recettes fiscales.

Certains segments du secteur de la transformation alimentaire offrent ces perspectives de croissance et de développement. La réalisation des projets d'investissements les plus structurants des coopératives et des entreprises privées de ce secteur serait de nature à stimuler l'économie de plusieurs régions.

Nous sous-estimons grandement l'importance de l'industrie de la transformation alimentaire, aussi appelée la fabrication des aliments et des boissons. On y dénombre quelque 2 200 entreprises présentes dans toutes les régions du Québec. Ce sont nos laiteries, abattoirs, boulangeries, unités de production d'une grande variété de yogourts, fromages et autres produits laitiers, chocolateries et confiseries, usines de production de jus et de la transformation de boissons, usines de production de céréales et de produits dérivés, etc.

L'industrie de la transformation alimentaire emploie quelque 65 000 personnes au Québec. En 2013, ses livraisons manufacturières ont été de 22,7 milliards de dollars. Elle demeure le plus important segment du secteur manufacturier québécois. À titre de comparaison, soulignons que le secteur de l'aéronautique, en 2012, était responsable de 42 500 emplois et que son chiffre d'affaires global était de 12 milliards de dollars.

Notre production agroalimentaire sert avant tout à nourrir les Québécois. Mais nos entreprises de transformation ont effectué des ventes sur les marchés d'exportation pour une valeur de 6,1 milliards de dollars en 2013.

Ce secteur peut compter sur des coopératives de renommée internationale et de grandes entreprises québécoises leaders. Il est aussi caractérisé par de très nombreuses PME qui occupent pour la plupart des niches spécialisées. Ces entreprises, petites et grandes, ont recours aux technologies de pointe et elles appliquent des normes de salubrité et d'efficience parmi les plus élevées au monde.

L'exportation demeure la voie à suivre pour les entreprises du secteur désireuses de croître. Le marché intérieur québécois est trop restreint et il y a une limite évidente à la quantité d'aliments que les Québécois peuvent consommer. Les produits qui sont sous gestion de l'offre (lait, volaille et œufs) peuvent plus difficilement être vendus sur les marchés extérieurs parce que le Canada impose d'importants tarifs aux produits importés. Mais pour les autres productions, il y a, selon les experts, de réelles perspectives d'exportation aux États-Unis et dans plusieurs autres pays (Chine, Japon, Russie, Corée, Mexique et certains pays européens).

Pour faire de nouvelles percées sur les marchés mondiaux, nos entreprises agroalimentaires doivent investir afin de réaliser des gains de productivité. Plusieurs régions du Québec comptent notamment sur la croissance des entreprises de ce secteur pour améliorer leur situation économique, freiner l'exode des jeunes et consolider leurs efforts d'occupation dynamique du territoire.

La FCCQ invite le gouvernement à manifester clairement son intention de soutenir les projets d'investissements dans le secteur agroalimentaire qui sont orientés vers l'innovation, les exportations et la création de richesse. Il y a, dans ce milieu, des entrepreneurs et des investisseurs qui ont des projets d'expansion. Il faut aller à la rencontre de ces acteurs du développement économique.

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