Améliorer l'efficacité énergétique, ça signifie obtenir un meilleur rendement énergétique par l'utilisation de différents procédés tels que le choix d'une source d'énergie plus efficace, d'équipements et d'innovations technologiques plus performants. En termes simples, ça veut dire de mieux consommer l'énergie.
Est-ce que l'industrie de la construction a un rôle à jouer en matière de développement durable et d'efficacité énergétique? Bien sûr. Et comment peut-elle jouer un plus grand rôle encore? En misant sur les cinq volets prioritaires suivants.
1. Favoriser la construction d'habitations de plus en plus écoénergétiques
Il est clair que les normes, procédés et techniques de construction d'habitations ont évolué avec le temps. Une maison construite en 2016 sera de meilleure qualité et plus écoénergétique qu'une maison construite dans les années 1950.
Mais que nous réserve l'avenir? Le concept de la maison « nette zéro », qui produit autant d'énergie qu'elle en consomme, pourrait bien être l'habitation du futur. D'ailleurs, des projets de ce type existent déjà, comme celui de Construction Voyer à Laval. Nous risquons de voir de plus en plus de projets comme celui-là dans les prochaines années, et c'est une bonne chose!
2. Localiser stratégiquement les nouvelles habitations
Une tendance de plus en plus réelle : bien des gens choisissent leur habitation à proximité de leur travail, des commerces ou du transport en commun. Les efforts doivent se poursuivre pour favoriser davantage cette tendance. Pourquoi? Parce qu'en étant plus près de votre « milieu de vie », il y a de fortes chances que vous ne preniez plus aussi souvent votre voiture, ce qui signifie donc moins de pollution atmosphérique et moins d'embouteillages.
3. Mettre à niveau le parc immobilier québécois
Construit majoritairement entre les années 1960 et 1980, le parc immobilier québécois se fait de plus en plus vieillissant, d'autant plus que 40 % de celui-ci touche le secteur locatif et n'a que peu été entretenu depuis. Nous avons d'ailleurs demandé qu'une mesure similaire à celle du crédit d'impôt RénoVert soit mise en place pour le secteur locatif, puisque les incitatifs actuels, tout comme les précédents, visent uniquement les propriétaires-occupants. Les propriétaires d'immeubles bénéficieraient ainsi d'un gain, mais les locataires également : les logements seraient mieux isolés et plus confortables, tant en hiver qu'en été, et la facture d'électricité serait donc moins élevée.
4. Former en continu les entrepreneurs
Saviez-vous que, contrairement aux avocats et aux architectes, les entrepreneurs en construction et les rénovateurs n'ont pas l'obligation de suivre une formation continue? Et pourtant, le Code de construction change tous les cinq ans et les techniques de construction et les technologies utilisées évoluent constamment.
Instaurer la formation continue, avec un volet sur les meilleures pratiques en développement durable, permettrait de s'assurer que les entrepreneurs et les rénovateurs puissent répondre aux demandes de plus en plus grandes de la part des consommateurs qui désirent avoir une habitation plus écoénergétique.
5. Amener les ménages québécois à mieux utiliser l'énergie
Même si notre industrie fait tous les efforts du monde pour améliorer l'efficacité énergétique, l'engagement des citoyens pour bonifier son utilisation et sa consommation d'énergie est fondamental dans le processus. Comment peut-on les aider à prendre ce virage? Un groupe de travail mis sur pied par le gouvernement du Québec dans le cadre de la Politique énergétique 2030 et coprésidé par notre Association se penchera sur la question.
En priorisant ces cinq volets, nous sommes convaincus que la construction jouera plus que son rôle pour améliorer le bilan des Québécois en matière d'efficacité énergétique.
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