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On ne peut pas tolérer l'intégrisme lorsqu'il enseigne et encourage le dénigrement de nos valeurs les plus chères.
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Avec les attentats à Saint-Jean sur Richelieu, à Ottawa et à Paris, les Québécois ont pris conscience que l'intégrisme religieux est un dossier sérieux qui doit tous nous interpeler. Ce n'est pas un dossier facile. Mais il existe des solutions qui doivent être travaillées avec intelligence et diligence.

La récente polémique autour de la présence d'un imam radical à Montréal a montré des failles préoccupantes dans notre système législatif. En l'absence d'une politique claire face à l'intégrisme, les élus municipaux, qui étaient en première ligne, ont été laissés à eux-mêmes. Ils ont dû faire preuve de créativité pour trouver une solution avec les moyens existants. On ne peut pas accepter, dans une société comme la nôtre, de régler des questions aussi délicates en improvisant.

Il faut voir la réalité en face : notre cadre législatif n'est pas adapté pour lutter contre l'intégrisme. Il faut le moderniser pour qu'il réponde mieux aux défis d'aujourd'hui.

Le seuil de tolérance a été franchi

Nos démocraties acceptent une grande variété de discours. C'est un indice de leur force, de leur confiance en elles-mêmes. Mais cette tolérance n'est pas inconditionnelle. On ne peut pas tolérer l'intégrisme lorsqu'il enseigne et encourage le dénigrement de nos valeurs les plus chères et menace de déboucher sur la violence. La prolifération d'idées obscurantistes non seulement incompatibles avec notre mode de vie, mais ouvertement hostiles à celui-ci, doit être combattue. Elle peut avoir des conséquences toxiques sur certains esprits égarés et désespérés. Elle exige du gouvernement une réponse ferme.

La Coalition avenir Québec désire contribuer à ce débat important en proposant des solutions constructives. Les Québécois doivent savoir qu'il est possible d'agir, et ce dans le plus grand respect de la liberté d'expression.

Aujourd'hui, une chose est claire : nous avons ici, au Québec, des valeurs communes dont nous pouvons être fiers. Nous avons le devoir de les défendre.

Nous croyons qu'il est possible d'apporter au moins quatre modifications législatives qui permettraient de mieux protéger les valeurs québécoises.

La première concerne la Charte des droits et libertés de la personne. La Charte est un outil démocratique puissant. Pour qu'elle remplisse pleinement son rôle, nous proposons de l'amender pour inclure une interdiction de tout enseignement répétitif qui encouragerait le dénigrement de nos valeurs les plus fondamentales. L'égalité entre les hommes et les femmes, la liberté de vivre sans discrimination fondée sur la race, la couleur ou l'orientation sexuelle, et la liberté d'expression font partie de l'ADN de notre société.

À cette première modification législative s'ajoutent des mesures plus ciblées. Nous croyons que la Commission municipale devrait être en mesure de refuser de délivrer un certificat d'occupation lorsque la situation l'exige. Elle devrait aussi avoir la possibilité de priver une corporation religieuse d'exemptions de taxes municipales et scolaires. Enfin, dans le même esprit, le registraire des entreprises pourrait priver au besoin une corporation religieuse du remboursement de la TVQ et révoquer son statut de personne morale.

Utilisons nos institutions!

Ces modifications ont le mérite de mettre à profit nos institutions et de les adapter au contexte d'aujourd'hui. Nous avons la responsabilité de nous doter d'un encadrement législatif solide pour défendre nos valeurs. Travaillons ensemble pour défendre l'essence même de qui nous sommes !

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Avril 2018

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